OURAGAN MARIA – ARRÊTÉ DE CATSTROPHE NATURELLE

« Le plus urgent est de poursuivre le travail déjà commencé avec les maires de toutes les communes sinistrées et les services de l'État, le recensement des dommages subis pour faire établir un procès-verbal et le transmettre au préfet en lui demandant de faire constater l’état de catastrophe naturelle sur toutes les communes de l'archipel. »


À l'instar de tous les Guadeloupéens, je reçois avec mécontentement l'arrêté de catastrophes naturelles pris par le Premier ministre.

Manifestement, cette décision ne repose pas sur la réalité des agriculteurs, des pêcheurs, des entreprises et des familles que la ministre des Outre-Mer a pu vérifier dès le lendemain du passage de l'ouragan Maria. Nous serons attentifs à l'annonce faite par la ministre de l'Outre-Mer, du déclenchement d'un fonds d'urgence, qui viendra en complément de l'arrêté catastrophes naturelles.

Ce fonds d'urgence sera à la disposition des non-assurés, collectivités, exploitants agricoles.

Mais le plus urgent est de poursuivre le travail déjà commencé avec les maires de toutes les communes sinistrées et les services de l'État,

le recensement des dommages subis pour faire établir un procès-verbal et le transmettre au préfet en lui demandant de faire constater l’état de catastrophe naturelle sur toutes les communes de l'archipel.

Ce procès-verbal sera transmis au Ministère de l'Intérieur pour modifier les périmètres des communes touchées par les vents cycloniques.

Il ne demeure pas moins qu'encore une fois, et comme nous l'avons précisé après la gestion des ouragans, avec la diminution des emplois aidés et l'arrêté Catastrophe naturelle, il apparaît clairement une absence de concertation en amont des prises de position qui ont un réel impact sur l'activité économique de notre territoire.

Des décisions qui progressivement créent un sentiment d'injustice auprès de nos populations.

Nous devons tirer des enseignements et apprendre de ces crises vouées à se renouveler. Les Guadeloupéens comptent sur leurs collectivités et attendent beaucoup d’elles. Ce sont elles qu'ils viennent voir en premier lieu. La sécurité est une compétence régalienne que nous respectons. Mais pour être efficaces, il est indispensable d’associer ceux qui ont l'expérience à la fois du terrain et de ces phénomènes.

L'État doit pouvoir s'appuyer sur nous, collectivités locales (Région, Département, EPCI, communes), pour mieux venir en aide à nos populations dans des conditions de crises, telles que celles que nous connaissons actuellement.