La chlordécone est un pesticide utilisé en Guadeloupe et Martinique de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. Cette molécule (et ses métabolites secondaires) est toxique pour l’homme et entraîne une pollution durable des eaux, des sols et des chaînes alimentaires.
Le gouvernement a lancé le 24 février 2021 le plan chlordécone IV pour la période 2021-2027. Ce plan vise à poursuivre et à renforcer les mesures déjà engagées pour réduire l’exposition des populations à la chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, ainsi qu’à déployer des mesures d’accompagnement adaptées, tout en veillant à répondre aux besoins de la population.
Face à l’ampleur de la pollution au chlordécone et autres pesticides de l’ensemble des écosystèmes terrestres et marins de Guadeloupe, et de son impact sanitaire, social et sociétal, la Région Guadeloupe a très tôt soutenu la recherche et les acteurs socio-économiques dans l’acquisition de connaissances nouvelles en vues de l’émergence de solutions de remédiation et d’accompagnement pour la résilience du territoire.
Dans le cadre de ce plan chlordécone IV, plusieurs appels à projets de recherche « Chlordécone » seront lancés. Le 1er, coordonné par l’Agence nationale de la recherche (ANR) en partenariat avec la Région Guadeloupe et la Collectivité Territoriale de Martinique sera publié en février 2022.
Au travers de cet appel à projet de recherche « Chlordécone », La Région entend renforcer son action de façon concertée avec ses partenaires afin d’accélérer la diffusion d’innovations et le transfert de résultats et bonnes pratiques.
Cet appel à projets de recherche aborde la problématique de la pollution à la chlordécone aux Antilles, par une approche de type « one health » c’est-à-dire une approche intégrative, systémique et unifiée de la santé humaine, animale et environnementale. Cet appel a pour objectif de promouvoir des recherches sur la caractérisation des impacts de la chlordécone et de ses dérivés, et des solutions pour les réduire. Les aspects économiques et sociaux feront partie du périmètre de l’appel. Les équipes scientifiques seront invitées à former des consortia de recherche multidisciplinaires en associant des équipes de recherche hexagonales et antillaises. Par ailleurs, des partenaires non académiques pourront être impliqués dans la formation de ces consortia (les règles de financement seront prévues dans le texte de l’appel) afin d’élargir le spectre des projets de recherche proposés.
Le lancement de cet appel, qui se déroulera en une seule étape, est prévu en février 2022 avec une date limite de soumission des propositions planifiée pour fin mai 2022.Les détails sur le lancement et la publication de l’appel à projet seront communiqués ultérieurement.