La Guadeloupe, terre d'histoire

Géographie

Située au cœur de l’Arc des Antilles, dans la Caraïbe, la Guadeloupe se trouve à  2 200 km de la Floride et à 600 km des côtes de l’Amérique du Sud. Environ 6800 km séparent notre Département Français des Amériques (DFA) de l'Hexagone.

Archipel de 1628 km² connu pour sa forme de papillon aux ailes déployées, la Guadeloupe est constituée de six îles habitées, aussi singulières les unes que les autres. 

  • la Grande-Terre et la Basse-Terre, les deux principales, forment la " Guadeloupe proprement dite ". Séparées par un étroit bras de mer appelé la Rivière Salée, elles sont reliées par les ponts de la Gabarre et de l’Alliance.
  • Marie-Galante, Les Saintes (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas) et la Désirade, appelées les " îles du Sud". 

La Guadeloupe compte aussi de multiples îlets inhabités.

 

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Notre région se distingue par la grande diversité de ses paysages et sites, mais aussi par une flore et une faune extraordinaires. Son point culminant est à 1467 mètres, au volcan de la Soufrière, dans la commune de Saint-Claude.

Bénéficiant d’un climat tropical, bercée par des vents appelés alizés, la Guadeloupe présente des températures variant entre 23 et 32° C, la moyenne étant de 27° C. Deux saisons s’y succèdent :  le carême, saison sèche, de janvier à juin et l’hivernage, saison humide, de juillet à décembre. 

Sa population s’élève à 395 000 habitants, en 2018, répartis dans les 32 communes du territoire : dix pour la Grande-Terre, seize pour la Basse-Terre, trois pour Marie-Galante,deux pour Les Saintes,une pour la Désirade.

Notre archipel est également divisé en 21 cantons depuis le redécoupage cantonal de 2014. Sa préfecture est Basse-Terre, sa sous-préfecture, Pointe-à-Pitre. La Guadeloupe compte quatre communautés d'agglomération et une communauté des communes : 

Histoire

Au moins 3000 ans avant J.C., la Guadeloupe est d’abord peuplée par des populations amérindiennes, comme en témoignent plusieurs découvertes archéologiques. Puis, s’installent dans la région des Indiens Arawaks, peuple pacifique d’agriculteurs et de pêcheurs arrivés du bassin de l’Orénoque (Vénézuela). Cependant, vers le VIIIe siècle, ils sont décimés par de nouveaux venus, les Indiens Caraïbes, originaires de la même région. C’est à eux que la Guadeloupe doit son nom Karukéra, " l’île aux belles eaux " en langue caraïbe.

En novembre 1493, le navigateur espagnol Christophe Colomb débarque à Sainte-Marie, dans l’île qu’il appelle Guadeloupe, en référence au monastère de Santa Maria de Guadalupe d’Estrémadure. Néanmoins, ce ne sont pas les Espagnols, mais les Français qui prennent possession de l’île, le 28 juin 1635, après avoir pris le dessus sur les Indiens. A partir de cette période, les colons choisissent de cultiver de manière intensive la canne à sucre. Pour ce faire, ils ont besoin de main d’œuvre et décident donc d’amener des esclaves de l’Afrique de l’Ouest aux Antilles.

En 1674, la Guadeloupe devient une colonie du Royaume français, où se développe une économie marquée par un système des plantations et où, à partir de 1685, l’esclavage est régi par le Code noir.

Au cours du XVIIIe siècle, la Guadeloupe vit une période agitée. Elle est occupée par les Anglais de 1759 à 1763 (Guerre de Sept ans), puis restituée à la France (traité de Paris), à nouveau occupée par les Anglais en 1794 et de suite reprise par Victor Hugues, commissaire de la Convention, qui proclame l’abolition de l’esclavage. Cependant, sur les ordres de Bonaparte, le général Richepance débarque en 1802 en Guadeloupe pour rétablir l’esclavage. Il se heurte à la résistance de Delgrès, d’Ignace, de Solitude et de leurs compagnons, dont l’héroïsme restera dans l’Histoire.

Finalement, l’esclavage est aboli par le décret du 27 avril 1848, sur proposition de Victor Schoelcher.  L’abolition est effective un mois plus tard. Afin de combler le manque de main d’œuvre dans les plantations, des travailleurs volontaires arrivent des Indes, à partir de la moitié du XIXe siècle.

Par la loi du 19 mars 1946, la Guadeloupe devient un département français d’Outre-Mer. Installé en 1947, Henry Poignet en est le premier préfet. Le 31 décembre 1982, elle est érigée en région monodépartementale.

Dans le cadre de la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l’organisation décentralisée de la République, trois consultations sont organisées en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, le 7 décembre 2003. Elles portent sur les éventuelles évolutions statutaires ou institutionnelles des collectivités ultramarines. Les habitants de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy votent majoritairement oui pour l’évolution statutaire propre à chacune de ces îles dans le cadre de l’article 74 de la Constitution.

Les Guadeloupéens rejettent le projet de création d’une assemblée unique. Les deux nouvelles Collectivités d’Outre-Mer (COM) de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy sont créées par la loi du 21 février 2007.

Economie

La Guadeloupe présente une économie moderne qui s’est progressivement transformée à partir du début des années 90. Traditionnellement prépondérants, les secteurs de l’agriculture, du petit commerce et du bâtiment ont été supplantés par un secteur privé, dynamique, de services en majorité.

La région en chiffres:

  • Population : 395 000 habitants  (au 1er janvier 2018),
  • Taux de chômage : 22 % (2017), soit 65 540* personnes à la recherche d’un emploi
  • Produit intérieur brut (PIB) : 21 012 euros en 2016 par habitant, soit une hausse de 0,2 % en euros par rapport à l’année précédente.
  • Echanges commerciaux : 741 millions d’euros d’importations et 60,5 millions d’exportations en 2016 (source Dieccte). La France est le partenaire privilégié des échanges commerciaux. A moindre échelle, les autres échanges commerciaux sont réalisés avec les DFA, la Caraïbe et l’Amérique du Nord malgré une intégration régionale.
  • Entreprises** : près de 44 298 entreprises avec 112 475 salariés tous secteurs d’activités confondus. Les salariés représentent ainsi 85 % des actifs occupés en Guadeloupe.
  • Secteurs : en 2015, le secteur tertiaire représente 80,3 % à la production de richesse (dont 12,7% pour le commerce). En 2017, huit personnes ayant un emploi sur dix, salariées ou non, travaillent dans le tertiaire. Il précède le bâtiment et les travaux publics (9,0%), l’industrie (6,4%).

*(source Dieccte) nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité dans le mois (catégories A, B, C)
**source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements (Sirene) en géographie au 01/01/2016.

L’agriculture, l’élevage et la pêche

L'agriculture reste un secteur fondamental en Guadeloupe, bien que son poids dans l'économie soit en recul. Elle emploie 12 % de la population active du territoire et contribue à 6 % du produit brut régional.
Elle repose sur deux piliers traditionnels : les cultures de la canne à sucre et de la banane.

Principaux indicateurs (chiffres 1er semestre 2017) :

  • Cannes broyées (usines): 680 107 tonnes
  • Production de rhum : 67 000 d’hectolitres d’alcool pur
  • Production de sucre : 58 417  tonnes
  • Production commercialisée de bananes : 70 000 tonnes       
  • La banane est le premier produit d’exportation en volume

D’autres productions de diversification sont en cours de développement : le melon, d’autres fruits tropicaux, les fleurs. Cependant, des marchés de niche restent encore à exploiter.
Concernant le secteur de l’élevage, il satisfait une faible proportion des besoins locaux de consommation de viande.

Le cheptel en Guadeloupe*
Bovins41 722
Volailles 242 000
Caprins 8 950
Porcins    14 612
Lapines reproductrices 3 000
Ovins 8 959
Equidés 1 100

*(chiffres Agreste 1er semestre 2017 et Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Guadeloupe)

La Guadeloupe compte un peu plus d’un millier de marins pêcheurs et quelque 750 navires de pêche (chiffres INSEE 2012)

Le tourisme

Pour la Guadeloupe, archipel aux paysages de carte postale, le tourisme constitue un secteur économique prépondérant, en termes de valeur ajoutée et de création d’emplois. De nombreuses autres branches - commerce, transport, service, construction - bénéficient de retombées importantes liées à son activité.               

En chiffres :

  • Le secteur de l’hébergement et de la restauration représente 8 % du tissu d’entreprises guadeloupéennes
  • Le nombre de croisiéristes se monte à près de 400 000, en escale ou embarqués (chiffres d'avril 2018)                  
  • Taux de croissance annuel moyen est de 3,5% entre 2015 et 2016, de 71% entre 2011 et 2016
  • L’aéroport Pôle Caraïbes a enregistré près de 2 361 700 passagers. Pôle Caraïbes reste le premier aéroport des départements et collectivités d’outre-mer
  • Taux de croissance annuel moyen est de 4,8 % par rapport à l’année 2016

Les entreprises

La Guadeloupe compte près de 44 298 entreprises, qui emploient, au total, un peu plus de 112 475 salariés.

Le nombre de créations d'entreprises est en hausse au 1er trimestre 2017. Porté par les micro-entreprises, le nombre de créations d'entreprises individuelles augmente fortement même si les sociétés restent majoritaires. La création d’entreprises est bien orientée dans tous les secteurs, principalement dans l’industrie et la construction. Le nombre d’entreprises créées en cumul sur douze mois est stable. Les créations d’entreprises individuelles sont prépondérantes et représentent un tiers de l’emploi salarié. Elles ont essentiellement pour secteurs d’activité : le commerce, la construction et les activités touristiques, telles que l’hôtellerie et la restauration. Elles sont aussi des acteurs importants dans la santé, la réparation automobile, ainsi que les services à la personne.

Les petites et moyennes entreprises (PME) localisées en Guadeloupe emploient 32 % des salariés marchands non agricoles. Elles comptent un plus de 15 000 salariés. La région compte également 137 Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) qui emploient 16 % des salariés marchands non agricoles (7586) et 75 grandes entreprises employant 18 % des salariés (8643).

Le secteur tertiaire contribue à hauteur de 85,2 % à la production de richesse, devant le bâtiment et les travaux publics (, l’agriculture et la pêche – chiffres IEDOM 2016.

La démographie et l’emploi

La population de la Guadeloupe s’élève à 395 000 habitants (au 1er janvier 2018), soit une densité de 239 habitants/km.

Nombre d’habitants par catégorie d’âge :

2015%2010%
Ensemble397 990100.0403 355100.0
0 à 14 ans   78 97319.8  88 13421.9
15 à 29 ans  67 15116.9  71 07617.6
30 à 44 ans  70 98717.8  82 84820.5
45 à 59 ans  91 01022.9  84 71121.0
60 à 74 ans  60 31515.2  51 13212.7
75 ans ou plus  29 5557.4  25 4546.3

La croissance annuelle moyenne de la population est de à 0,3 %. Le taux de natalité 11,7  pour 1000 habitants, celui de mortalité 8,1. La fécondité est de 2,11. Concernant l’espérance de vie à la naissance, elle est de 84,8 ans pour les femmes, 77 ans pour les hommes. Environ 123 000 personnes ont un emploi en Guadeloupe.