Cérémonie de lancement de l'année de la République Dominicaine Intervention de la Présidente du conseil régional

J’ai grand plaisir à vous accueillir ce soir sur notre terre de Guadeloupe, pour célébrer ensemble le lancement d’une année toute particulière et qui nous tient à cœur.


Monsieur le ministre des outremers,
Madame la préfète de Région Guadeloupe,
Madame l’ambassadeur de France en République dominicaine,
Madame l’ambassadeur de la République dominicaine en France,
Monsieur l’ambassadeur itinérant de la République dominicaine auprès de la CARICOM,
Madame la vice-ministre de la jeunesse de la République dominicaine,
Monsieur le vice-ministre auprès de la Présidence de la République dominicaine,
Madame la consule générale de la République dominicaine en Guadeloupe,
Monsieur le directeur du festival de cinéma de la République dominicaine,
Monsieur le président du conseil général,
Madame le député-maire de Trois-Rivières, représentante de l'Association des maires de Guadeloupe,
Monsieur le président de la chambre dominico-française de commerce et d’industrie,
Monsieur le représentant de l’agence pour le développement économique des pays du CARIFORUM (Caribbean Export),
Monsieur le vice-consul d’Haïti en Guadeloupe,
Madame le président de la chambre de commerce et d’industrie des Iles de Guadeloupe,
Mesdames et Messieurs les élus
Monsieur le président de la chambre des métiers et d’artisanat,
Monsieur le président du Comité du Tourisme des Iles de Guadeloupe,
Mesdames et messieurs en vos grades et qualités,

J’ai grand plaisir à vous accueillir ce soir sur notre terre de Guadeloupe, pour célébrer ensemble le lancement d’une année toute particulière et qui nous tient à cœur.

Je remercie Mesdames et Messieurs les représentants du gouvernement français (ministre et ambassadeur de France) d’être à mes côtés ce soir. Je veux leur dire que je suis sensible à leur présence, qui marque l’intérêt qu’ils portent depuis plusieurs mois déjà, aux préparatifs de l’« année de la République dominicaine en Guadeloupe ».

Ce concept, instauré pour la première fois dans notre archipel n’aura pas été installé sans peine. J’ai pourtant souhaité, en dépit de tous les obstacles, poursuivre l’engagement pris par le conseil régional en 2011,  de renforcer les liens bilatéraux de coopération avec la République dominicaine. La visite officielle conduite en novembre 2010 par mon prédécesseur Victorin LUREL, préfigurait l’émergence d’une communauté de vues et d’actions avec ce grand pays.

Cette détermination s’explique aussi, par le fait que la République dominicaine est un pays « ami » de la Guadeloupe en raison des liens fraternels qui se créent chaque jour au contact des milliers de ressortissants dominicains qui vivent ici. La cohésion sociale demeure un enjeu de taille et il m’appartient de rechercher les voies et les moyens de la préserver. C’est pourquoi je souhaite que l’ « année de la République dominicaine » nous procure davantage d’occasions de nous côtoyer et de nous découvrir.

Au-delà de l’insertion sociale, la République dominicaine constitue un marché de plus de 10 millions d’habitants, à destination duquel le monde économique guadeloupéen doit poursuivre son investissement, dans tous les domaines d’activités. Nos échanges bilatéraux atteignaient en 2010, le chiffre de 148 millions d’euros, soit leur niveau le plus élevé sur les 10 dernières années. Quand la République dominicaine exporte chez nous des produits agro-alimentaires, des fruits et des légumes, nous vendons sur son marché essentiellement des biens de consommation, des biens d’équipement, des produits agro-alimentaires et de la matière grise. Il convient donc de permettre que davantage de produits et de services puissent être échangés entre nous avec le souci, je le crois légitime, de rechercher un équilibre juste.

Et c’est avec ces éléments en tête, que le conseil régional a signé avec la République dominicaine des conventions qui permettent d’encadrer spécifiquement les échanges commerciaux et de savoir-faire. Le secteur des énergies renouvelables, dans un contexte international de raréfaction des ressources en hydrocarbures, me paraît tout à fait prometteur. Il en va de même en ce qui concerne le développement du tourisme qui est sous-tendu en République dominicaine, par les secteurs des services ainsi que par ceux du commerce et de la distribution. Les 4 millions de touristes accueillis annuellement dans ce pays offrent en effet de nombreuses opportunités d’affaires. 

Mais nos accords englobent aussi d’autres sujets d’importance tels que la protection de l’environnement, le traitement des déchets, l’adduction d’eau potable, l’agriculture et l’élevage et la conservation du patrimoine.

Tout en impulsant cette dynamique, je désire à ce stade, insister sur l’importance que j’accorde aux relais que constitue chaque membre du comité de pilotage, spécialement créé pour faire vivre cette initiative. Les mairies, en premier lieu, bénéficient de tout mon soutien pour faire vivre dans leurs communes des activités culturelles par le biais des associations. Les chambres consulaires également, ont vocation à tisser des réseaux et à valoriser les savoir-faire de notre archipel.  Je sais pouvoir également compter sur la volonté affichée du centre culturel REPRIZ, de l’Office du Carnaval de Guadeloupe, du Comité du Tourisme des Iles de Guadeloupe ainsi que du lycée des métiers et de l’hôtellerie de Guadeloupe, qui ont eu l’occasion d’accompagner le conseil régional en République dominicaine et d’y faire la démonstration de leurs talents. Je leur adresse toute ma reconnaissance et je les invite à poursuivre ce travail.

Bien entendu, la République dominicaine représente aussi un attrait pour tous ceux qui aiment les langues et je formule le vœu que cette année officialise la naissance d’une collaboration pérenne dans ce domaine, car l’éducation est aussi un enjeu prioritaire de notre société. L’apprentissage des langues l’est tout particulièrement, eu égard au nombre croissant d’enfants binationaux franco-dominicains qui naissent et qui vivent ici.

Je souhaiterais saisir cette opportunité pour remercier également l’université des Antilles-Guyane, le CROUS Antilles-Guyane et l’ambassade de France en République dominicaine pour l’action qu’ils mènent collectivement en matière d’éducation et de formation de la jeunesse. Et je suis très fière de compter parmi l’assistance, Melle Candy MUESES GARCIA qui est la toute première étudiante à illustrer notre politique de coopération éducative et qui a témoigné il y a quelques instants de son expérience. Qu’elle en soit remerciée et félicitée publiquement.

Mesdames et Messieurs,

Les aspirations que nous nourrissons à l’égard d’une coopération bilatérale renforcée ne sauront évidemment pas être atteintes dès la fin 2013. Il nous appartenait donc de bâtir un programme constitué prioritairement d’actions génératrices d’impact à long terme.

Pour ce faire, nous avons été, je le crois, pragmatiques en ne mettant pas l’accent sur la quantité mais sur la qualité des projets et activités.  Nous avons privilégié les critères de rationalité comme de transparence financière. Ce dernier critère me parait fondamental, afin que la majorité des actions bénéficie d’un cofinancement au titre de ce partenariat.

Mais il serait bien trop long de vous citer la liste des actions conduites à ce jour et, davantage encore, celles qui restent à venir ! Je préfère vous laisser le soin de découvrir le programme qui vous a été concocté pour les 10 prochains mois, sous le patronage attentif de Madame la présidente de la commission coopération du conseil régional. Je sais que cette année lui tient à cœur et qu’elle s’est investie pleinement dans cette mission.

Qu’il me soit permis enfin de m’adresser aux représentants de la République dominicaine, que nous mettons à l’honneur. Je voudrais vous demander, Madame l’ambassadeur de la République dominicaine en France, de bien vouloir transmettre nos vœux de réussite au nouveau président de la République dominicaine, M. Danilo MEDINA qui a accédé récemment à la présidence de la République dominicaine et qui a, assurément, de très lourds et nombreux défis à relever en 2013. Je serais heureuse de l’accueillir personnellement en Guadeloupe dès que son agenda le lui permettra.

Je veux aussi vous assurer, Madame l’ambassadeur, de tous les efforts que la Guadeloupe déploie depuis plusieurs mois pour donner à cette « année de la République dominicaine » la place qu’elle mérite dans le cœur et dans la vie de chaque guadeloupéen et de chaque dominicain. Je vous remercie donc tout particulièrement de votre présence car je sais que vous avez, tout comme moi,  la tâche de mobiliser la République dominicaine afin qu’elle donne, comme la Guadeloupe, le meilleur d’elle-même.

En disant cela, je pointe du doigt, le chemin qui nous reste à parcourir pour faire vivre cette « Année de la République dominicaine ». Je vous invite instamment à ne pas considérer cette soirée de lancement comme une simple manifestation de forme, mais plutôt comme un signal fort de ce que nous envisageons pour la Guadeloupe, dans le long terme.

La fin de l’année 2013 ne sera pas la clôture, mais bien l’ouverture d’un nouveau mode de relations que nous avons à bâtir avec la communauté dominicaine.

Je vous souhaite une très belle soirée et je vous remercie de votre attention.