Ary Chalus rend hommage à Jacques Chirac

Nous apprenons avec une grande tristesse le décès de Jacques Chirac, un homme d’état d’envergure internationale qui avait la fibre de l’Outre-Mer, dont le parcours entièrement dédié à la politique est fait de lumières mais aussi de clairs obscurs.


L’Histoire retiendra entre autres de lui son refus d’intervenir en Irak aux côtés de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Il aimait d’ailleurs cette phrase : « La France n’est pas pacifiste mais la France fait la guerre quand le but de la guerre c’est la paix ». Comment ne pas se rappeler sa proximité chaleureuse avec Yasser Arafat et Nelson Mandela ? Il était un fervent partisan d’une identité française indépendante des blocs et attentive aux tiers monde et au rôle de l’ONU dans la politique internationale. « La maison brûle ! » est une de ses déclarations sur les questions environnementales, o combien d’actualité, dont le monde s’est fait l’écho.

L’homme d’État français a oeuvré pour l’Outre-Mer avec la loi sur la défiscalisation, la marche vers l’égalité sociale, la reconnaissance d’un statut particulier des Régions ultra périphériques (RUP) au sein de l’Union Européenne et la place accordée dans la constitution à la spécificité des Outre Mers. Il fût aussi à l’origine de la création de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Il y avait aussi l’homme. Jacques Chirac avait un profond respect pour les « peuples premiers » à qui il a consacré le musée du quai Branly qui porte son nom. Sa connaissance des civilisations chinoises, japonaises et précolombiennes impressionnait même les plus érudits. Par ailleurs, ses qualités empathiques, son énergie ne laissaient pas insensibles les ultramarins.

Il est mort et sa nuit n’a point d’ombre.

J’exprime ma sympathie attristée à sa famille, à ses amis et à tous ses compagnons de route.