CARNET DE BORD VI

Les milles s’égrènent pour nos skippers, heure après heure, jour après jour. Une chose est sure, pour tous, c’est grâce à vos encouragements qu’ils tiennent. Aujourd’hui ils voient la distance qui les sépare de leur port diminuer chaque jour un peu plus. Ils ont tous une volonté commune : pouvoir enfin rencontrer, ou revoir ceux qui les soutiennent depuis le début de cette aventure.


Mardi 16 novembre – Luc COQUELIN

En pleine forme
« La mer est un peu dure car il y a une houle dans tous les sens. Le vent, par moment, est fort. Il y a jusqu’à 20-30 nœuds mais là, ça a molli après un grain donc je suis un peu plus paisible. Mon écart avec Andrea Mura est stable mais j’espère que ça va changer un petit peu. Je me décale un peu dans l’ouest, par rapport à lui, pour essayer d’avoir un peu plus de vent par la suite. Je n’ai pas croisé de Class40 mais j’ai remarqué, sur les positions qu’il y en a plusieurs autour de moi. Il va falloir les surveiller un peu… Je ne sais pas s’ils ont leur AIS en route mais la nuit, il faudra faire gaffe. Je pense que quand on pourra partir tribord amure, on pourra descendre un peu et au fur à mesure ça mollira et ça deviendra un peu plus confortable à naviguer. Là, on est au plus fort au niveau du vent et de la mer et ça secoue pas mal. Tous les objets ont tendance à voler facilement et il faut faire attention de ne pas se blesser ou de se cogner, que ce soit à l’intérieur ou sur le pont. Parfois c’est brusque et ce n’est pas évident de se retenir. Je ne barre pratiquement pas, le bateau est bien équilibré. J’arrive à dormir et je suis en pleine forme. J’ai hâte d’aller jouer autour de la Guadeloupe, c’est une partie que je connais bien mais d’ici là, il reste de la route, des choses à faire. C’est sympa de passer sous la barre des 1000 milles, c’est synonyme de la fin de course. A ce stade, on sait qu’on a bien avancé, qu’on tient le bon bout. » Luc COQUELIN (Pour le rire médecin)


Mardi 16 novembre – Jimmy DREUX

Vivement la fin !

« Salut Poulain, Directè, salut à tous
Cette nuit, je me suis reposé un peu parce que  les prochains jours s'annoncent très difficiles : peu de vent et perturbé. Il y avait un beau clair de lune avec un ciel  étoilé, et du vent : que du bonheur.
Actuellement je navigue au vent de travers grand voile Guennec avec 12-14 nœuds de vent, vitesse fond 9-10 NDS pression 1020 hpa.
J’ai hâte d’arriver, parce que mon garçon commence à s'impatienter. T'inquiète pas mon petit coq, chaque jour je me rapproche de toi.
Ps:mon garçon prie chaque jour pour son papa.
Clément  et Julien  du cm1 de Dothémare 2, pourquoi je  fais la route du rhum ?
C'est la suite d'un projet de Monsieur Jean Max Poulain et d'une équipe. Tout a commencé pour moi en 1993, lors de la Transat des Passionnées. Jean max s'est toujours battu pour que le maximum de Guadeloupéens puisse naviguer, et aller toujours plus loin. C'est pourquoi je participe aujourd'hui à la deuxième  plus grande course au monde après le Vendée globe (le tour du monde à la voile).
Concernant la date d’arrivée, j’ai du mal à l'estimer. Cela dépend du vent; d'ici deux ou trois jours j'aurais une petite idée.
Petit coucou aux jeunes du restaurant 44, du C.A.V.A. Emma de l'école de Malakoff, j'ai oublié de te dire que oui, j'ai un petit baladeur MP3, il est même étanche.
Actuellement, je fais moins d'heures de moteur, grâce à mes panneaux solaires ; je pollue moins la planète.
Merci à tous, amis, famille, voisins et voisines pour vos encouragements. » Jimmy DREUX (Voile 44-Région Guadeloupe)

Mercredi 17 novembre 2010 – Willy BISSAINTE

Quand ya du vent pour moi tout va !

«Il me suffit de peu pour heureux. Du vent dans mes voiles, de l’essence pour mon bateau à moteur, de l’essence pour ma voiture, et à manger dans mon frigidaire… (Rires).
Malgré cette météo et cet anticyclone qui semble me poursuivre, je suis heureux de l’expérience que j’ai vécue et que je suis encore en train de vivre.
Jusqu’à maintenant mon bateau c’est bien comporté, il est impeccable. Maintenant mes erreurs de météo je dois les assumer.
Il y a un anticyclone qui est en train de se former, qui me pousse inexorablement au sud, je descendrai certennemnt jusqu’au 15ème parallèle (au niveau de la Dominique)pour ensuite empanner.
Peut être devrais aller jusqu’à la Guyane pour regagner le port d’arrivée !!!!! (LOL)
L’arrivée pour dimanche donc autant l’oublier. Moi, tout ce que je veux, c’est faire la fete à mon arrivée… peut etre Lundi … Bisous à tous» Willy BISSAINTE (Tadition Guadeloupe)
Les positions des marins guadeloupéens (au 17/11 à 11 :50)
Classe 40 (monocoques de 40 pieds/12,18 m):
23. Philippe FISTON (FRA/Territoires Attitude) à 589.0 milles du premier
35. Willy BISSAINTE (FRA/Tradition Guadeloupe) à 965.3 milles 
38. Jimmy DREUX (FRA/Voile 44 Région Guadeloupe) à 1157.0 milles
Catégorie Rhum (bateaux de tailles et types différents):
2. Luc COQUELIN (FRA/Pour le Rire Médecin) à 177.1 milles du premier