Dans un récent courrier adressé au Président de la République, Emmanuel Macron, le Président de Région Ary Chalus l’interpelle sur les conséquences d’une éventuelle suppression de ces emplois aidés dans nos territoires, en l’absence d’alternatives précises.
Il y souligne les enjeux majeurs que représentent ces emplois aidés dans les politiques publiques d’insertion et d’emploi des jeunes de notre archipel. Ces contrats constituent un véritable amortisseur social et un outil d’insertion dans l’emploi, important dans nos territoires où le taux de chômage atteint le double de la moyenne nationale.
C’est aussi un levier de développement économique, social et humain dans nos territoires, où les structures sont impactées par les fortes diminutions des ressources, et où le tissu associatif joue un rôle crucial.
Le Président de Région souhaite connaître la feuille de route du Gouvernement et sa décision en ce qui concerne les emplois aidés en outre-mer. Enfin, Ary Chalus s’enquiert du maintien des crédits outre-mer à l’occasion de la prochaine loi de finance.
Il ne s’agit pas d’un sujet nouveau. En effet, le 25 janvier 2016, soucieux d’anticiper la fin des contrats d'avenir, dispositif qui concerne directement une partie de la jeunesse guadeloupéenne, Ary Chalus avait alerté le Premier ministre de l’époque, Manuel Valls, sur l’impérieuse nécessité de maintenir et de soutenir la création des emplois aidés, adossée à l’augmentation de l’offre de formation ; Proposition qui s’était traduite concrètement par le recours à l’expérimentation.
La Région Guadeloupe a d’ailleurs été la première Région de France à expérimenter la prorogation de 100 emplois d’avenir recrutés au sein des collectivités locales et de leur établissement de coopération, pour une durée maximale d’un an, au-delà de la durée légale de 3 ans.