CRÉATION DU MARCHÉ D’INTÉRÊT RÉGIONAL: Un projet qui se concrétise pour développer et promouvoir l’agriculture guadeloupéenne

Afin de promouvoir la structuration du secteur agricole, Ary Chalus s’est engagé à créer le grand Marché d'Intérêt Régional (MIR), indispensable au développement d’une agriculture diversifiée capable de contribuer, bien plus qu’aujourd’hui, à l’alimentation des Guadeloupéens.


Projet prioritaire de la Collectivité régionale, le MIR est le fruit d’une volonté politique qui a été réaffirmée lors du vote des Orientations budgétaires 2017. Ce projet fait partie des projets structurants retenus par la Collectivité régionale au sein de son nouveau Plan pluriannuels d'investissements (PPI).

Évalué à 6 M€, le MIR est inscrit, d’une part dans le PPI, mais aussi dans le Programme de développement rural, pour lequel un financement européen est déjà identifié pour sa réalisation avant la fin du programme.

Le terrain qui portera le MIR est déjà identifié avec la ville de Baie-Mahault, sur un foncier de 2,6 ha, dans le prolongement de Gourdeliane.

Au cours du mois d'octobre 2017, les deux collectivités vont délibérer afin d’autoriser l'acquisition de ce foncier. Les marchés de conception sont déjà en cours de gestion au sein du service technique de la Région.

Le choix de lieu s’est opéré dans une logique d’aménagement de « Continuum », adossé à des structures majeures du monde agricole que sont le lycée agricole, la chambre d’agriculture et la Maison Régionale des organisations professionnelles de l’Agriculture (MAROPA) pour lequel un marché d’oeuvre est déjà lancé. La réalisation d'un ouvrage est prévue entre ce terrain et le vélodrome afin de mutualiser le parking et de préserver la zone naturelle comprise dans le PPRN.

À ce stade 3 réunions de concertation ont déjà été menées avec la Chambre d’agriculture afin de construire le projet en intégrant les problématiques du « Collectif de gros ».

À l’issue de la dernière réunion du 4 juillet 2017 à la Chambre d’agriculture avec le « Collectif de gros », le principe d’installer un comité de pilotage (COPIL) élargi à l’ensemble des acteurs concernés a été retenu. Ce COPIL travaillera, avec la Collectivité régionale, sur la gestion des besoins techniques, la définition de la future gestion financière et la
Gouvernance du MIR, afin d’aboutir à un projet pertinent pour le monde agricole Guadeloupéen.

Mais qu’est-ce qu’un MIR ?

Le code du commerce définit les MIR (ou MIN) comme «des services publics de gestion de marchés, dont l’accès est réservé aux producteurs et commerçants qui contribuent à l’organisation et à la productivité des circuits de distribution des produits agricoles et alimentaires, à l’animation de la concurrence dans les secteurs économiques et à la sécurité alimentaire des populations ».

Les opérateurs présents sur un MIR sont des grossistes, des producteurs agricoles ou des importateurs. Les clients sont des détaillants sédentaires ou non, des restaurants privés ou collectifs, des comités d’entreprise et de manière exceptionnelle, des centrales d’achat de la grande distribution.

L’objectif de l’instauration d’un marché de gros peut contribuer par la transparence des transactions à maintenir ces producteurs contraints de vendre à bas prix leur production à des revendeurs sans aucune connexion avec l’offre et la demande.

La présence de celle-ci sur un territoire participe à :
  • L’animation territoriale: les marchés de gros sont de toute évidence des éléments d’animation dans la mesure où ils donnent aux commerçants de proximité et aux restaurateurs indépendants des produits et des services qui leur sont adaptés,
  • au développement de la restauration hors domicile (RHD): la RHD constitue une voie de commercialisation en cours d’exploration pour les filières,
  • la consommation locale de la production locale: l’image des produits locaux est en général bonne et suscite l’émergence de véritables marques de produits locaux,
  • le développement durable: l’organisation de la distribution et de l’approvisionnement, la collecte et le traitement des ordures sont des activités traditionnelles des marchés de gros qui ont un lien direct avec le développement durable.
De l’étude préalable menée par le Cabinet SEP OLINAGON, il ressort succinctement les points suivants:
  • L’implantation d’un MIR en Guadeloupe est une demande forte des professionnels,
  • Le M.I.R reçoit un accueil majoritairement favorable car il est le symbole d’une évolution qualitative de l’agriculture Guadeloupéenne,
  • Le MIR s’intègre dans une vision et une démarche opérationnelle systémique. Il apparaît comme l’élément déclencheur d’une évolution qualitative qui peut se révéler déterminante pour l’avenir du territoire. De ce fait, la création du marché permet d’initier des dynamiques de changement sur le long terme mais dont le MIR serait le tremplin ou la pierre angulaire initiale,
  • Le M.I.R est un facteur de modernisation et de structuration de la profession. Il doit être une garantie de qualité en lien avec les problématiques de préservation de la santé des populations.