Dean : la Guadeloupe et la Martinique seront traitées à égalité

Lors de sa visite éclair en Guadeloupe, samedi soir, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Christian ESTROSI, a assuré aux responsables des collectivités et aux socioprofessionnels, présents à l'Espace régional du Raizet, une égalité de traitement dans le dossier des indemnisations après le passage du cyclone Dean.


En provenance de la Martinique et en partance pour Paris, Christian ESTROSI a fait une rapide escale en Guadeloupe, samedi dans la soirée, afin de rencontrer le Président LUREL, le représentant du Départements, les maires, les présidents des différentes chambres consulaires, les agriculteurs, les hôteliers et les pêcheurs pour faire le bilan du passage du cyclone Dean sur l'archipel et exposer les moyens que l'Etat allait mettre en œuvre pour la reconstruction. A l'ouverture de la séance, il a donné la parole au Président LUREL, joint au téléphone en fin d'après midi par Nicolas SARKOZY de sa résidence de vacances aux Etats-Unis, pour rendre compte du message présidentielle aux Guadeloupéens les assurer de la solidarité nationale dans l'épreuve qu'ils subissent.

Christian ESTROSI a confirmé cet engagement présidentiel et celui du Premier ministre en précisant que la rapidité d'intervention dans les indemnisations et la remise en état des sites serait déterminante pour réduire au minimum les conséquences de Dean sur l'emploi en Guadeloupe. De nombreuses exploitations bananières et maraîchères devront mettre une grande partie de leur personnel en chômage technique et la plupart des hôtels de la Côte-au-Vent devront restaurer leurs plages avant la haute saison touristique d'automne.

Le Secrétaire d'Etat a garanti une égalité de traitement pour les deux départements français des Antilles par la mise en place en Guadeloupe, comme en Martinique, d'un guichet unique de traitement des dossiers d'indemnisation constitué par le Préfet, le Président de la Région Guadeloupe, de celui du Conseil général et de l'Association des maires. Ce guichet aura la gestion de tous les dossiers, particuliers comme entreprises, et déterminera cas par cas les dispositifs les plus appropriés d'indemnisation.

Il a indiqué que, dès lundi, un fond d'urgence de 260 000 € inscrit au budget du secrétariat d'Etat, serait mis à la disposition du Préfet pour répondre à des situations de détresse : perte d'habitation ou de bien mobilier, difficultés familiales graves...

Il rencontrera ensuite les représentants des assureurs afin de définir rapidement la partie non couverte des dégâts à prendre en charge par le Fonds Social d'Urgence Européen, prenant en compte depuis peu les catastrophes cycloniques et sismiques Outre-mer, par l'Etat et par la collectivité régionale ou départementale. Il s'est engagé que dans un délai de trois mois à un an et demi pour les productions agricoles, l'ensemble des victimes de Dean soit totalement indemnisé.
Il a demandé que tous les maires du département réunissent dans les plus brefs délais leur conseil municipal afin d'accélérer la promulgation ministérielle de déclaration de catastrophe naturelle. Le Président Victorin LUREL a interrogé le Secrétaire d'Etat sur la demande faite pour celle concernant la sécheresse dont nous avons été récemment victime surtout sur la Côte-sous-le-Vent et qui est en cours d'instruction. Christian ESTROSI a promis qu'elle serait prise dans le même temps que celle pour Dean.

Cette promulgation d'état de catastrophe naturelle ouvrira une période de trois mois durant lesquels les victimes de sinistre pourront constitués leur dossier d'indemnisation après l'avoir retiré auprès de leur mairie.
Dès son retour à Paris, Christian ESTROSI réunira un conseil interministériel afin que tous les ministères, en particulier ceux de l'Equipement, du Tourisme, de l'Agriculture et de la Pêche, se mobilisent pour remettre les entreprises touchées reprennent le plus rapidement possible leur capacité de production.
Dans les toutes prochaines semaines, il recevra à Paris le Président LUREL à la tête d'une délégation des socioprofessionnels guadeloupéens afin de faire le point sur la situation.
Enfin, il a confirmé sa venue dans notre département en septembre pour deux ou trois jours, durant lesquels l'ensemble des problèmes sectoriels, économiques comme sociaux, seront examinés en profondeur avec les acteurs et responsables locaux.