Motion de la Conférence Territoriale de l'Action Publique réunie le 4 mai 2020

  • Considérant que la priorité dans cette période de crise sanitaire demeure la santé et la sécurité des élèves, des enseignants et des personnels,
  • Considérant selon les élus présents que toutes les conditions sanitaires ne sont pas réunies afin d'assurer dans des conditions optimales de sécurité la réouverture des établissements scolaires après la période de confinement de l’ensemble de la population,
  • Considérant que les modalités d’accueil des élèves et de dispense des cours, au vu du protocole sanitaire, restent d'une très grande complexité et difficilement applicables par les collectivités,
  • Considérant que le matériel de protection disponible semble encore insuffisant pour équiper élèves, enseignants et personnels, et que ces nouveaux moyens vont générer un coût supplémentaire pour les collectivités,
  • Considérant que l'épidémie est toujours en phase active, que le virus circule en Guadeloupe et qu'une réouverture immédiate des établissements scolaires pourrait favoriser la survenance d’une nouvelle vague de contamination,
  • Considérant que certains établissements scolaires sont confrontés à une rupture dans leur approvisionnement en eau potable,

La Conférence Territoriale de l'Action Publique, après concertation avec les maires, les représentants des organisations syndicales et les associations de parents d'élèves décide de prendre acte :

  • de l’opposition de 29 maires, de la présidente du département, du président de la région à un retour des élèves en établissement scolaire, le 11 mai prochain, comme annoncé par le Gouvernement, tout en prenant en compte la volonté de certaines collectivités qui seraient prêtes pour une rentrée avancée :
  • de préparer dans de meilleures conditions la prochaine rentrée scolaire de septembre ;
  • de renforcer le télé-enseignement afin de permettre le suivi pédagogique des enfants ;
  • de soutenir l'aménagement de salles dédiées dans les établissements scolaires ou dans d’autres espaces, favorisant l'accueil des élèves décrocheurs, pour ne pas creuser les inégalités sociales au sein de notre territoire.