RENCONTRE AVEC LES RESPONSABLES SYNDICAUX: La Région Guadeloupe favorable au respect des clauses sociales dans les marchés publics

Ce jeudi 6 avril 2017 à l’Hôtel de Région, le Président de la Collectivité régionale, Ary Chalus, s’est entretenu avec une délégation syndicale de l’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe (UGTG) conduite par son Secrétaire général, Elie Domota. Le Président a rappelé que cette rencontre s’inscrivait dans un cycle de réunions qu’il souhaitait avoir, au moins deux fois par an, avec les organisations syndicales.


Cette rencontre s’est déroulée dans un climat très cordial. Elle avait comme principal point inscrit à l’ordre du jour le respect de l’insertion des clauses sociales dans les marchés publics lancés par les Collectivités locales et l’État.

Lors de cette rencontre, le secrétaire général de l’UGTG a souhaité principalement sensibiliser le Président Chalus sur la nécessité de garantir l’emploi des Guadeloupéens sur les grands chantiers, tels la reconstruction du CHU. Ces marchés sont souvent remportés par des entreprises internationales qui arrivent en grande partie avec leur personnel, privant les Guadeloupéens de précieux emplois.

Ary Chalus s’est montré lui aussi très sensible à cette préoccupation de recourir à l’emploi local sur ces grands chantiers et tout particulièrement à l’emploi des jeunes Guadeloupéens. Le Président de Région a d’ailleurs, d’ores et déjà, intégré ces bonnes pratiques aux modalités de passation des marchés par la Région Guadeloupe, pour l’embauche de
Guadeloupéens notamment ceux en situation d’exclusion.

La réglementation le permet et prévoit même qu’une partie de la commande publique d’une collectivité puisse être réservée à des entreprises d’insertion ou à des coopératives. Dans un récent marché que la Région a lancé, elle a fait figurer l’obligation pour l’attributaire de recruter des jeunes en contrat d’alternance.

Si toutes ces clauses peuvent être introduites dans les marchés, il faut veiller à se donner les moyens de contrôler leur respect par l’entreprise retenue. Les deux parties sont aussi tombées d’accord sur ce point.

Ary Chalus s’est dit prêt à sensibiliser les autres donneurs d’ordre publics à cette problématique et s’est engagé à inscrire ce point à l’ordre du jour de la prochaine Conférence Territoriale de l’Action Publique (CTAP), présidée par la Région, et dans laquelle siègent entre autres, la Préfecture, le Département, les communautés d’agglomération et des représentants des communes.

Par ailleurs, la Région s’est engagée à se rapprocher de la direction de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et de la présidence du Conseil de surveillance du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) afin de leur relayer les préoccupations du syndicat UGTG, sur l’inclusion effective de ces clauses dans le marché de la reconstruction du CHU d’une part, mais aussi
sur la qualité de l’offre de soins et sur les conditions de travail des personnels soignants en Guadeloupe.

Sur la crise sociale en Guyane, brièvement évoquée,

le Président a indiqué au Secrétaire général de l’UGTG qu’il avait, en sa qualité de Député, réclamé en vain au Gouvernement une politique plus offensive en faveur des Outre-mer et dont les mesures proposées auraient répondu à la plupart des revendications que les Guyanais mettent aujourd’hui sur la table.

Pour rappel, le 22 Mai 2013 à l’Assemblée nationale, Ary Chalus alertait le Gouvernement sur les pratiques de détachement de travailleurs originaires de l’espace communautaire et demandait que l’État puisse prendre des mesures urgentes pour prémunir les PME locales contre le dumping social, qui consiste en l’exportation d’une main-d'oeuvre à bas coût vers des pays où les coûts salariaux sont plus élevés.

Enfin, l’Exécutif régional a réitéré sa volonté de conjuguer ambition économique et justice sociale, pour une meilleure répartition des richesses en Guadeloupe, dans une démarche de dialogue et de concertation avec les syndicats.

Une prochaine rencontre sera organisée avec l’UGTG pour évoquer la situation générale et sociale qui préoccupe les travailleurs Guadeloupéens.