L’archipel guadeloupéen nous offre une multitude d’espaces géographiques. Naturels ou façonnés par les hommes qui les habitent, ces différents paysages témoignent de notre évolution. Des plateaux calcaires de la Grande-Terre aux massifs forestiers de la Basse-Terre, notre terre respire notre histoire. Cette étonnante diversité traduit l’importance des liens qui se sont tissés entre nos populations et notre territoire.
Cette démarche de compréhension des paysages passe par la mise en œuvre d’outils spécifiques à des fins de:
- connaissance scientifique ;
- consultation, sensibilisation, et pédagogie auprès des acteurs et des usagers du paysage ;
- planification territoriale ;
- accompagnement des opérations d’aménagement.
Les Atlas du Paysage constituent un de ces outils.
La mise en œuvre des Atlas de Paysages n’est pas nouvelle ni spécifique à la Guadeloupe puisqu’elle s’inscrit dans une préconisation du Ministère chargé de l’Environnement qui dès 1995, a incité à la mise en œuvre, sur l’ensemble du territoire français, de ces documents à l’échelle de chaque département. Les Atlas déjà réalisés et leur pertinence ont permis d’acquérir une expérience au niveau national qui nourrit la réalisation des nouveaux Atlas comme celui de la Guadeloupe.
La Guadeloupe, tout en appartenant à l’arc des Petites Antilles, a sa propre identité. Elle a la particularité de se présenter sous la forme d’un archipel aux multiples facettes. Le paysage guadeloupéen est une combinaison subtile et complexe de tout ce qui fonde l’identité de ce territoire qui n’a pas échappé à l’action de l’homme qui depuis plus de cinq siècles le façonne, opérant ainsi de profondes mutations.
Avant la réalisation de l’Atlas des Paysages, il n’existait pas de document de référence sur la connaissance des paysages guadeloupéens. Quelques rares études avaient, certes, abordé ce sujet, mais elles restaient sectorielles, à l’instar de l’étude paysagère du Nord Basse-Terre, réalisée pour la DIREN par les étudiants de l’ENAPB (Ecole Nationale de l’Architecture et du Paysage de Bordeaux) en 2001 et de celle du Parc National sur les paysages de la Basse-Terre. L’objet de cet Atlas est donc d’aboutir à une approche globale des paysages guadeloupéens, à travers l’ensemble des communes du département (hors îles du Nord), sans se limiter aux seuls sites faisant l’objet de mesures de protections particulières.
Il doit constituer un document pédagogique destiné à différents publics et donc décliné sous différents formats (livre, plaquettes pédagogiques, conférences, etc.), de manière à permettre aux divers utilisateurs d’approfondir leur compréhension de la diversité et de la sensibilité des paysages de l’archipel, et chacun à son niveau, d’agir en connaissance de cause. Dans cet esprit, les textes produits sont largement illustrés par des croquis, schémas, blocs diagrammes, photographies, etc. qui en facilitent l’appropriation.
L’Atlas des Paysages vise donc à :
- identifier de manière exhaustive les paysages existants sur l’ensemble du territoire étudié ;
- analyser leurs caractéristiques, leurs dynamiques et les pressions qui les modifient ;
- qualifier les paysages identifiés en tenant compte des valeurs particulières qui leur sont attribuées par les acteurs et les populations concernées ;
- en anticiper les transformations.
L’atlas des Paysages de Guadeloupe est une commande conjointe de :
- la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement)
- la région Guadeloupe
Il compose de :
- 1200 pages regroupées en 5 tomes
- 8500 prises de vues photographiques dont 1900 photographies d’illustration
- 270 cartes et croquis d’interprétation
