Appel à contribution pour la conférence internationale "Traces et mémoires de l’esclavage dans l’espace atlantique"

La conférence internationale et pluridisciplinaire « Traces et mémoires de l’esclavage dans l’espace atlantique », qui se déroulera à Montpellier les 1er et 2 décembre prochains, recherche des contributions sous forme d’études de cas précis, d’analyses visant à dégager des constantes générales et des travaux comparatifs.


La conférence Traces et Mémoires de l’Esclavage dans l’Espace Atlantique se propose d’interroger la façon dont les descendants reconstruisent l’histoire de leurs ancêtres dès lors que l’esclavage pratiqué dans le cadre de la traite transatlantique figure parmi les paramètres du processus mémoriel.

Elle entend également analyser comment, par un processus de collectivisation de mémoires et d’histoires personnelles ou familiales, les acteurs sociaux du présent contribuent non seulement à générer et à consolider des identités de groupes mais également à favoriser "l’émergence de la mémoire de l’esclavage dans l’espace public" (Christine Chivallon) . Outre la redistribution culturelle et symbolique que peuvent suggérer des phénomènes de commémoration, de muséification et de patrimonialisation de la mémoire de l’esclavage, cette conférence souhaite également observer les contraintes que suppose son insertion dans l’espace public en analysant combien la demande sociale, notamment dans le cadre de revendications de devoirs de mémoire, influence la production de la connaissance historique et donne parfois lieu à des conflits de mémoires.

Cette conférence internationale et pluridisciplinaire invite des communications en forme d’études de cas précis, d’analyses visant à dégager des constantes générales et des travaux comparatifs. Le champ géographique retenu englobe la totalité de l’espace atlantique, non pas pour privilégier des travaux sur les interactions entre servitude et capitalisme mais dans le sens où cette modernité-là, modernité mémorielle, transcende les individus, les "races", les nations, l’espace et le temps. Le champ géographique est donc large à dessein. Parce que la mémoire de faits remontant à plusieurs générations ne peut être que parcellaire, transmise et reconstruite, les lignes de force signifiantes du processus mémoriel feront l’objet d’une attention particulière.

Les participants pourront s’interroger sur les pistes, non exhaustives, de réflexion suivantes :

  •  l’histoire et la mémoire de l’esclavage ;
  •  la mémorialisation de l’esclavage ;
  •  la canonisation de la mémoire de l’esclavage ;
  •  la/es représentation(s) de l’esclavage ;
  •  la commémoration, la muséification et la patrimonialisation de la mémoire de l’esclavage ;
  •  les lieux et les conditions de production et de circulation de savoirs sur l’esclavage ;
  •  l’héritage/les héritages de l’esclavage et la (re)construction d’une identité (collective) ;
  •  l’esclavage et la généalogie ;
  •  les sources et les archives sur l’esclavage.

Modalités de soumission :
Les langues de la conférence sont l’anglais et le français. Les propositions de 300 mots maximum, incluant un titre et le rattachement institutionnel, ainsi qu’une courte biographie sont à envoyer à traces2016@remove-this.gmail.com avant le 29 février 2016. Les auteur(e)s de propositions acceptées seront informé(e)s le 31 mars 2016. Les propositions couvrant la totalité de l’espace atlantique sont bienvenues, ainsi que les propositions de tables rondes.