PHENOMENAL JOYON !

Il est environ 22h30 mardi soir quand l’ultime de Francis JOYON pointe le bout de son étrave sur les quais de la Darse. De quoi bouleverser le programme des concerts pour celui qui est désormais le dauphin de Franck CAMMAS, après 9 jours, 13 heures et 50 minutes de course en solitaire.


C’est sous l’éclat des feux d’artifices que le skipper du trimaran Idec est arrivé hier soir à pointe-à-Pitre. Une arrivée en grande pompe qui a laissé l’homme sans voix. Le bruit et les lumières font s’enfuir les mouettes, mais le public collé aux barrières, envers et contre tout veut voir celui qui a vaillamment affronté la mer en solitaire.

Francis JOYON termine ainsi second de cette nouvelle édition de la Route du Rhum – La Banque Postale.



UNE ARRIVEE REMARQUEE

Un parterre de journalistes était massé sur le ponton. Ils étaient armés de leurs micros, prêts à interviewer ce loup des mers. C’est Josette BOREL LINCERTIN, première vice présidente de la Région Guadeloupe et présidente du CTIG (Comité de Tourisme des Iles de Guadeloupe) qui a été à la rencontre du nouvel arrivant.

Elle est heureuse de recevoir Francis JOYON au nom du président de Région Victorin LUREL. Elle accueille JOYON, qui apparaît hagard et intimidé, au rythme des steel bands de Port-Louis.  Le ton est donné sur les tee-shirts offert à la foule par le Conseil régional : " Bienvenue en Guadeloupe. Nou kontan vwè zôt!" .

" C'est un homme qui a su faire corps avec son bateau et avec son équipe avec qui il s'est préparé" précise Josette BOREL-LINCERTIN, qui a été rejointe par Jocelyn SAPOTILLE, président de la commission Sports et Hélène POLIFONTE-MOLIA, vice présidente du conseil régional, en charge du tourisme.

A BOUT DE FORCE

Cette traversée en solitaire aura conduit l’homme au bout de ses forces. L’homme s’est cru, tout le long de la traversée, sur une salle de musculation ouverte en permanence. Il avait déjà fait un tour du monde en voile en solitaire, mais a pu constater que traverser l’Atlantique en solitaire est une autre paire de manche. Là il est content de terminer à la deuxième place de la Route du Rhum, "course difficile dans laquelle on rencontre des risques matériels et dans laquelle on se retrouve victime des aléas météorologiques " a-t-il déclaré à son arrivée.

Après le Rhum, JOYON veut tenter une traversée Pacifique-Asie. Par contre, immédiatement après avoir fait Saint-Malo-Pointe-à-Pitre, il ne rêvait que d'une chose : d'une bonne douche, parce qu'à bord de Idec il a dû faire des réserves d'eau.