Ouverture de l’année consacrée à Henry Sidambarom

Ouverture de l’année culturelle consacrée à Henry Sidambarom mercredi 29 janvier 2020 à 18h au Centre Guadeloupéen de la culture indienne rue du Débarcadère à Petit-Canal. Le documentaire les indiens de la Guadeloupe et de la Martinique, co-réalisé par Gérard César et Barcha Bauer, sera diffusé à cette occasion.


C’est pour moi une grande fierté et un grand honneur de vous annoncer que la Région a décidé de faire de l’année 2020 : Année Henry Sidambarom. 

Après le poète et homme politique Guy Tirolien, après Dany Bebel Gisler, créoliste et sociologue, après Gerty Archimède, première avocate guadeloupéenne, militante des droits de l’homme et de la femme, la Région poursuit son cycle d’hommages aux grandes figures qui ont forgé, forcé, porté le destin de ce pays par leur engagement aux côtés des faibles, des démunis, des opprimés, des exploités, en se faisant la voix des sans voix pour s’élever contre l’arbitraire et l’injustice.

« Voix des sans voix », comment mieux dire d’Henri Sidambarom ? Indien de la première génération né en Guadeloupe, il lutte toute sa vie contre l’engagisme et pour l’accession à la citoyenneté française des travailleurs originaires de l’Inde, victime de discrimination.

Si le combat politique de Henri Sidambarom pour la reconnaissance des droits civiques aux indiens de Guadeloupe est exemplaire, il l’est au même titre que la négritude de Césaire. Il ne s’agit pas de nègres, ou d’indiens, ou de juifs, il s’agit de l’Homme dans le Nègre, de l’Homme dans l’Indien, de l’Homme dans le Juif.

« Comme il y a des hommes-hyènes

et des hommes-panthères,

je serai un homme-juif,

un homme-cafre,

un homme-hindou-de-Calcutta,

un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas.

C'est cet homme-là dont parle Aimé Césaire que Henry Sidambarom a été. Fils de l' Inde, fils de la Guadeloupe, fils de l'Homme. C'est cet homme-là que la Région entend honorer en 2020.

Ary Chalus

Biographie  d’Henry Sidambarom 

Henry Sidambarom né Henry Moutou Alamelou le 5 juillet 1863 sur l’habitation Le Petit Pérou et mort en 1952.  Indien de la 1ère génération née en Guadeloupe, il représente une des facettes de notre identité, tellement riche de sa diversité. Il a lutté toute sa vie contre l’engagisme et pour l’accession à la citoyenneté française des travailleurs originaires de l’Inde, victimes de discrimination. Il est surtout connu pour la conduite du « Procès politique » en vue de l’acquisition des droits civiques des « fils d’Hindous nés à la Guadeloupe ».