Selon la réglementation, les propriétaires de meublés de tourisme sont classés en deux catégories : soit en Loueurs de Meublés Professionnels (LMP) soit en Loueurs de Meublés Non Professionnels (LMNP). Ces meublés sont très différents selon le type d’hébergement (villa, bungalow, appartement, studio, chambres d’hôtes…) ou selon le profil des propriétaires. Pour les loueurs non professionnels, les recettes sont des compléments de revenus alors que pour les loueurs professionnels, la location saisonnière représente leur activité principale.
Sur ces cinq dernières années, un net engouement pour la location de meublés de tourisme a été constaté sur l’ensemble de la destination. La crise sanitaire engendrée par le virus COVID-19 a été un réel choc pour ces loueurs d'autant qu'ils n'ont pu accéder aux dispositifs d’aides du fait de leur statut (peu d'entre eux disposent de SIRET). Néanmoins, près de 40% d'entre eux ont pu émarger au volet 1 du fonds de solidarité mais les loueurs qui n'ont pas de salariés n'ont pu bénéficier du volet 2 et des autres aides nationales ou régionales.
L’ordonnance n°2020-315 du 25 mars 2020 organisant le report des séjours touristiques a été utilisé par 34% des loueurs de Guadeloupe mais c’est le remboursement de séjour qui a été majoritairement privilégié (37,6%). Précisons que 17,6% des loueurs n’ont pas pris connaissance de cette ordonnance.
Les pertes de Chiffres d'affaires s’élèvent pour 68% des loueurs entre 81 et 100% en avril et mai. Les perspectives de reprise sont très aléatoires et dépendantes des conditions du déconfinement, particulièrement celles relatives à la levée des mesures barrières dans le transport aérien.
45% des loueurs pensent changer de stratégie commerciale pour les prochains mois : alors que 46% d'entre eux ciblaient le marché régional, ils sont aujourd'hui près de 50% à cibler le marché martiniquais et la clientèle résidente pour les prochains mois. Leur cible prioritaire reste la clientèle hexagonale pour près de 80% d’entre eux.
En plus de la mise en place des protocoles sanitaires, 52% des loueurs envisagent de nouveaux types de communication sur leurs offres, 48% de nouveaux partenariats pour de nouvelles offres enrichies de la mise en valeur d’aspects environnementaux pour 43% d’entre eux.
75% des loueurs comptent sur leur site Internet, les réseaux sociaux, les OTA (Booking…), les plateformes collaboratives (AirBnb…) et sur le CTIG et les Offices de Tourisme pour rebondir.
Actuellement les différentes phases du déconfinement et le manque de perspectives claires sur les conditions de voyage freinent les initiatives de relance de leur activité.
Source enquête Déficaraïbes, mai 2020