Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour les skippers. Calme avant la tempête pour Luc COQUELIN, un air de chaleur locale pour Jimmy DREUX, et perte du grand spi pour Willy BISSAINTE ; chacun vit son aventure à son rythme. Mais une chose est sure, et la chaleur qui les accompagne ces derniers jours en est témoin, les marins se rapprochent de leur île, et en sont ravis.
Jeudi 11 novembre – Luc COQUELIN
Le calme avant la tempête
"La nuit a été superbe avec du vent régulier. J'ai eu peu de boulot sur le pont mais je me suis fait un bon déjeuner. Il commence à faire chaud mais ça avance bien. On essaye d'être le plus rapide en trouvant le bon chemin.
Cette nuit et ce matin, je m'en suis bien sorti, je fais au mieux. C'est bon pour le moral mais le Sarde possède un très bon bateau. Il va beaucoup plus vite que moi dans les mêmes conditions. Je dois donc trouver de meilleures conditions que lui. J'ai eu beaucoup de grains mais à présent, je suis passé aux cumulus et j'ai 10 ou 11 nœuds de vent. C'est un peu le bazar devant, ça peut être sympa. Si c'était l'autoroute ce serait moins rigolo. Ca va être spécial de se retrouver au près dans une mer hachée, donc on va faire gaffe. Un bateau étroit ça glisse bien mais c'est moins pêchu dans une mer coupée. Là, on s'attend à se faire secouer. Du coup, on profite du bon temps pour s'occuper de soi et du bateau afin d'être prêt à attaquer ce moment délicat ce week-end. » Luc COQUELIN (Pour le rire médecin)
Jeudi 11 novembre – Jimmy DREUX
On dirait la Guadeloupe !
« Il fait hyper beau, j'ai l'impression d'être déjà en Guadeloupe ! Jusqu'à maintenant, je n'avançais pas trop j'étais dans une bulle, du coup j'ai pris quelques heures. J'ai fais un route plus sud pour choper les alizés : au moins j'aurai du vent même si je fais plus de route. Le plus dur, c'est quand il n'y a pas de vent et que les autres avancent. Quand tout claque, c'est dur ! Moi ça va, je connaissais un peu le large et le solitaire. Pour le moment ça se passe très bien. La seule façon d'avoir le moral c'est de lire mes mails que je reçois tous les jours de mes amis, de la famille, et ça aide vraiment beaucoup : j'ai besoin d'encouragements. » Jimmy DREUX (Voile 44-Région Guadeloupe)
Jeudi 11 novembre 2010 – Willy BISSAINTE
Adieu grand spi !
« La nuit a été épique ! Combat mêlé... Le grand spi est désormais... à l'eau. Avec 25 noeuds de vent et mon problème de chaussette, je me suis battu mais au bout d'un moment j'ai préféré être sage et jouer la sécurité : j'ai coupé le grand spi qui vogue désormais au gré de l'océan Atlantique. Au moins après j'ai pu bien dormir ! Bon ça va, je suis actuellement dans une configuration où je ne devrais pas en avoir besoin pendant les 4-5 prochains jours. Il me manquera à l'arrivée mais bof... J'ai d'autres voiles dont le code zéro. Maintenant je suis sous solent et je ne vais pas tarder à passer sous gennaker. Il fait super beau et en mer quand il fait beau, il faut se méfier... Tu regardes ton baromètre, tu t'aperçois que la pression augmente et là... Il y a un anticyclone qui se forme derrière moi, il faut absolument que je sois sorti de la zone dans les 24-48 heures. Bon hé ben... Bisous à tous » Willy BISSAINTE (Tradition Guadeloupe)
Les positions des marins guadeloupéens (au 11/11 à 11 :41)
Classe 40 (monocoques de 40 pieds/12,18 m):
28. Philippe FISTON (FRA/Territoires Attitude) à 509.2 milles du premier
33. Willy BISSAINTE (FRA/Tradition Guadeloupe) à 569.1 milles du premier
37. Jimmy DREUX (FRA/Voile 44 Région Guadeloupe) à 958.7 milles du premier
Catégorie Rhum (bateaux de tailles et types différents):
2. Luc COQUELIN (FRA/Pour le Rire Médecin) à 141.4 milles du premier