Le compte à rebours est enclenché. Les skippers guadeloupéens sont attendus sous peu sur la ligne d'arrivée au large de la guadeloupe. Alors que la population se prépare à les accueillir, eux aussi se mettent en condition pour arriver le plus rapidement.
Jeudi 18 novembre – Jimmy DREUX
Le pire cauchemar dans ma vie de navigateur !
" Salut Poulain, Directè, salut à tous
Cette nuit cela a été le pire cauchemar dans ma vie de navigateur. J'ai du rebrousser chemin pendant plus de trois heures à plus de 15 nœuds de moyenne avec des pointes à 17nœuds.19H30 TU, après mon repas, au prés avec 17 Nœuds de vent réel, 1 ris dans la grand voile et génois, j'ai senti le vent forcir. Je suis sorti et j'ai pris la barre. Le vent est passé alors de 22 à 45 NDS avec des pointes à 57 NDS en l'espace de quelques secondes. J'ai du abattre en grand et après il m'était impossible de mettre le pilote parce qu'il avait trop de pression dans la barre. C'était atroce, le grain était interminable j'ai essayé à plusieurs reprises de me rapprocher de l'enrouleur de génois pour l'enrouler en tenant le bout du stick sans empanner: impossible. J'ai encore essayer de mettre le pilote toujours rien, au bout de trois heures, à deux main sur la barre, complètement épuisé, j'ai eu une accalmie à 40 NDS. J'ai remis le pilote, enroulé le génois, puis j'ai poussé un grands ouf. Mais, ce n'est pas tout : en prenant un deuxième ris dans la grand voile, le Lezzi jack s'est cassé. En installant ma drisse de trinquette je m'aperçois qu'elle n'arrive pas à l'avant. Le bout cassé du Lezzi c'était enroulé autour de la drisse de trinquette et celle du spi. Je remets la drisse au pied de mat, et je vois alors sur le roof un gros écrou! Celui de l'axe de la fixation de la bôme. Cet axe était sorti de 10 centimètres. Je prend le marteau, je tape : rien ne bouge. Après trois quarts d'heures, j'ai pu remettre l'axe en montant la bôme à l'aide d'une drisse. Pour ce qui est de la trinquette j'ai pu la hisser à l'aide de la drisse de gv de rechange. Après j'ai du faire le grand nettoyage et pour couronner le tout, l'écoute de gennaker a fait plusieurs tours autour du safran bâbord. Je l'ai laissée durant la nuit. Cette nuit, j'ai navigué sous toilé suite au risque de prendre un autre grain. Tout ce calvaire a duré au moins quatre heures.
Au petit matin j'ai renvoyé toute la gran voile et suis revenu sur mon écoute de gennaker restée coincée dans le safran. J'ai pris la camera, tendu le bras pour prendre une photo de la base du safran pour voir dans quel sens étaient les tours. J'ai pu les défaire à l'aide de la gaffe.
Actuellement je navigue bon plein cap 260° gennaker gv.
Merci a tous." Jimmy DREUX (Voile 44-Région Guadeloupe)
Jeudi 18 novembre 2010 – Willy BISSAINTE
A quand la fin ???
" J'en ai assez, j'ai envie d'en finir… Je ne sais plus si c'est avec cette course ou avec cet anticyclone… J'ai ce truc qui me colle aux basques… J'ai l'impression qu'on me l'a scotché en haut du mât donc j'ai mis le cap sur la Guadeloupe et advienne que pourra.
Une semaine dans la pétole !!! Je n'en peux plus. Vivement que je regagne les côtes de mon île… Pa pè, c'est pour bientôt." Willy BISSAINTE (Tradition Guadeloupe)
Les positions des marins guadeloupéens (au 18/11 à 15:00)
Classe 40 (monocoques de 40 pieds/12,18 m):
24. Philippe FISTON (FRA/Territoires Attitude) à 264.7 milles du premier
36. Willy BISSAINTE (FRA/Tradition Guadeloupe) à 891.8 milles
38. Jimmy DREUX (FRA/Voile 44 Région Guadeloupe) à 974.7 milles
Catégorie Rhum (bateaux de tailles et types différents):
2. Luc COQUELIN (FRA/Pour le Rire Médecin) à 215.2 milles du premier
