Concours Agreen Start-Up Guadeloupe : les 13 finalistes

Le 29 octobre 2020, lors de la présentation du Plan stratégique régional pour une transition agroécologique, a été lancé le concours Agreen Start-Up Guadeloupe 2020, qui soutient et récompense les agriculteurs développant des systèmes de production agro-écologiques innovants et performants.


Initié par la Région Guadeloupe, en partenariat avec les chambres d’agriculture de Guadeloupe et de la Loire, la SAFER et l’INRAE Antilles Guyane, Agreen Start-Up Guadeloupe, est une première en Outremer.

Ce concours encourage l’innovation et permet de faire émerger rapidement des projets en phase avec l’agriculture de demain. Il récompense des projets audacieux et ambitieux dans la production agricole et l’alimentation, et répondant aux défis de l’agro-écologie.

Le 1er décembre dernier, un comité, composé des équipes techniques de la Région, de la chambre d’agriculture de la Guadeloupe et de la SAFER, a examiné sous anonymat, les 45 candidatures reçues entre le 29 octobre et le 30 novembre, sur la plateforme internet dédiée. Cette analyse a permis d’identifier le potentiel agro-écologique des différents projets proposés.

Après plusieurs heures d’examen, treize projets ont été retenus et seront présentés lors de la finale du concours Agreen Start-Up Guadeloupe. Les nominés présenteront leur projet lors de la finale du concours Agreen Start-Up Guadeloupe, qui aura lieu les 17 et 18 décembre 2020 au Jardin d’Eau à Goyave.

Deux jours de défis, de co-construction, de rencontres et d’échanges, au cours desquels les treize agriculteurs et futurs agriculteurs seront accompagnés par des experts, des mentors, pour booster leur projet, avant les pitchs du défi final. Six lauréats seront retenus à l’issue de la délibération du jury le 18 décembre.

Les projets des 13 finalistes

  • Yoan Cabidoche (Lamentin) : Sweet Om, jardin créole biologique et agro-transformation (tisanes, locales, bains) aromatiques, fruits déshydratés, sirops et confitures)
  • Eléonor Dalmat (Baie-Mahault): L’écosystème vertueux de La Ferme de Familles (polyculture et élevage, paniers du jardin à l’assiette, réseau de consomm’acteurs).
  • Boris Damase (Sainte-Rose) : Bio-Performances, exploitation biologique multi-pôles (fruits, volaille, apiculture, agroforesterie, avec une valorisation de sous-bois et de l’espace).
  • Jean-Christophe Dragin (Capesterre de Marie-Galante) : La ferme Jacquelot-Dragin, Jaden Natiro (création d’un label éco-responsable pour mieux valoriser les produits marie-galantais)
  • Christophe Latchman (Lamentin) : Trichogram’Reviv (ferme intégrée polyculture-élevage certifiée en agriculture biologique : en faire une ferme de référence, pour accompagner la transition agro-écologique).
  • Franck Souprayen (Capesterre-Belle-Eau) : TRans’AC Inov (transition agro-écologique et commercialisation innovante).
  • Fred Wawawa (Sainte-Rose) : La ferme autonome (créer une ferme pédagogique, pour éduquer à l’agriculture paysanne).
  • Fabrice Europe-Sylvère (Abymes): création d’une marque commerciale (bio et végan) sur un produit déjà cultivé sur l’exploitation (arbre aux nombreuses vertus, très demandé sur le marché national et international).
  • Didier Boismoreau : O Milieu (associer la culture de champignons et celles de curcuma, gingembre, vanille et poivre dans un écosystème multistrates arboré).
  • Matthieu Duval : Kalbaïnos (développer une production biologique polyculture-élevage avicole, en autonomie complète).
  • Sarah Gobert : valorisation des plantes médicinales et aromatiques des Caraïbes, de la plantation à l’extraction d’huiles essentielles et végétales.
  • Fabienne Madinecouty : Sakitaw (ferme en permaculture, jardin-forêt avec notre biodiversité, pour réintroduire les fruits locaux sur le marché guadeloupéen).
  • Nadia Henry : La Ferme aérienne de Guadeloupe (ferme en aquaponie, technique qui regroupe aquaculture et hydroponie, et permet une optimisation de l’eau et du foncier).

Qu'est-ce-que l'agriculture agro-écologique?
L’agriculture agro-écologique consiste à cultiver des produits agricoles en diminuant le plus possible son impact sur l’environnement. Les itinéraires techniques sont donc basés sur la recherche constante d’un équilibre du système, sur la connaissance fine des caractéristiques pédoclimatiques, agronomiques (sol, climat, culture, etc…), sur l’optimisation des relations culturales et sur une logique de production autonome de fertilisations et d’intrants. Avec cette approche, l’usage d’intrants n’est proposé qu’en dernier recours.