La Région Guadeloupe prend position dans le dossier de la fusion absorption de la BDAF

La Région Guadeloupe prend position dans le dossier de la fusion absorption de la Banque des Antilles Françaises et soutient l’option défendue par les salariés.


Réunis en commission permanente ce jeudi, les élus régionaux ont émis un avis favorable à un projet de résolution relatif aux conditions de rachat de la Banque des Antilles Françaises (BDAF) par la Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse (CEPAC) et soutiennent l’option défendue par les salariés.

Cette fusion-absorption, qui doit intervenir au premier semestre 2015, participe d’un mouvement de regroupement et de concentration bancaires, mais le personnel de la BDAF s’oppose à ce projet qui menace de faire disparaître l’une des dernières banques de plein exercice de la Guadeloupe.

L’exécutif régional soutient dès lors l’option défendue par le personnel, qui propose que l’objectif de rentabilité de la BDAF soit atteint en préservant les principes-clés sur lesquels repose le modèle de la Banque des Antilles Françaises, qui est unique dans le paysage bancaire guadeloupéen à savoir :

  • Le maintien de tous les emplois dans les Départements et régions d’Outremer et à Saint Martin et Saint Barthélemy, sans recours à la mobilité géographique forcée ;
  • Le maintien des activités de back-office et de ressources humaines sur le territoire guadeloupéen;
  • Le maintien de l’autonomie actuelle de décision, avec une délégation de crédits à 3 millions d’euros (contre 5 millions actuellement);
  • Le maintien de la politique de promotion de cadres locaux, qui fait la réputation de la BDAF et à laquelle tient la région Guadeloupe;
  • Préserver au minimum  le niveau des salaires et les acquis du personnel local;

La Région Guadeloupe souligne que la BDAF a opté pour un modèle de financement particulièrement favorable au développement économique local et aux besoins financiers de nos petites et très petites entreprises (TPE et TTPE), qui repose sur une grande autonomie de décision pour l’instruction des dossiers de crédits singulièrement. L’établissement bancaire emploie en outre près de 300 salariés répartis dans 25 agences dont trois sont pleinement impliquées dans l’accompagnement des entreprises.

L’exécutif régional s’engage en outre à être particulièrement vigilant et attentif aux négociations entre la direction de la CEPAC, la direction de BPCE qui détient la BDAF, et les relais locaux ; de même qu’à suivre l’évolution de ce dossier au plus haut niveau et à en mesurer les impacts sociaux.

Ce projet de résolution adopté en commission permanente sera proposé au vote de l’ensemble des élus régionaux lors de la prochaine assemblée plénière