Réunis en commission permanente sous la présidence d’Ary CHALUS le mercredi 3 mars, les élus régionaux ont adopté plusieurs mesures relatives notamment à la continuité des services publics de transport, à la solidarité avec les communes confrontées au manque d’eau, à la formation des publics les plus éloignés de l’emploi et au soutien au cinéma et à l’audiovisuel :
Assurer le maintien et la continuité du transport interurbain
Les compétences de la Région Guadeloupe dans le domaine des transports non-urbains ont été renforcées par la loi NOTRé. Ainsi, outre les fonctions d’animation et de coordination de la politique de transports sur son territoire, la collectivité assure la gestion des lignes de transport interurbain routier de voyageurs.
C’est dans ce cadre que la région a lancé une procédure de délégation de service public qui sera opérationnelle au second trimestre de l’année.
Dans l’intervalle, des conventions provisoires signées avec l’ensemble des 37 transporteurs exerçant sur les lignes interurbaines ont permis de maintenir le transport interurbain, sous réserve que ces derniers respectent leurs obligations professionnelles.
Par ailleurs, la Région Guadeloupe a décidé d’accompagner les transporteurs en difficulté face aux lourdes pertes subies du fait de la crise. Une subvention exceptionnelle visant à compenser les pertes d’exploitation de novembre et décembre 2020 a donc été allouée à ces professionnels.
Le montant total de ces engagements s’élève à plus de 1,5 M€
Participation au financement de systèmes alternatifs de stockage d’eau potable à destination des établissements scolaires
Face aux difficultés d’approvisionnement en eau potable auxquelles sont confrontés de nombreux établissements scolaires, la Région Guadeloupe, l’Office de l’eau, l’Agence Régionale de la Santé et la Préfecture ont lancé, le 5 octobre, un appel à projets dédié à la mise en place de systèmes alternatifs de stockage d’eau potable.
L’objectif est d’assurer à ces établissements une autonomie indispensable pendant cette crise sanitaire.
La Région Guadeloupe finance cette initiative pour un montant de 600 000 euros, soit 50% du coût global de cette opération (1,2 M€)
Rappelons que la mise en place de tels dispositifs dans les lycées de l’archipel est l’une des priorités du plan de relance de la collectivité régionale. Une enveloppe de 1,4 M€, a été allouée à ces travaux qui visent à garantir aux établissements concernés une autonomie de 48 heures, et éviter ainsi la déscolarisation des lycéens pour absence d’eau.
Appui à des actions d’insertion
Dans plusieurs communes de la Guadeloupe, la collectivité régionale apporte son soutien à hauteur de plus de 380 000 euros à la mise en place de chantiers favorisant l’insertion de publics sans qualification dans un processus de formation et d’accès au monde du travail.
Au-delà de ce volet « insertion », ces chantiers poursuivent des objectifs d’intérêt général. Ils permettent en effet de protéger et d’assurer la promotion de sites patrimoniaux et touristiques (à l’instar de l’habitation La Grivelière à Vieux-Habitants ou du littoral de Baie-Mahault), de promouvoir une agriculture durable et biologique, d’assurer un aménagement du littoral ou encore de valoriser les bio déchets.
Aide au cinéma et à l’audiovisuel
La collectivité soutient ce secteur principalement à travers trois dispositifs
- Un fonds d’aide CNC / ETAT / REGION qui va de l’aide à l’écriture à l’aide à la diffusion en passant par l’aide au développement et à la production. Les aides sont attribuées sur la base des orientations de comités de lecture composés de professionnels et d’acteurs culturels.
- Un fonds régional d’aide aux oeuvres audiovisuelles et cinématographiques destiné à soutenir la création et la production d’oeuvres de qualité qui ne peuvent bénéficier de la convention ETAT/CNC/REGION.
- Un fonds Canal + / REGION GUADELOUPE qui permet à la collectivité de financer des courts métrages et des documentaires avec l’assurance d’une diffusion sur le réseau Canal+. Un comité de lecture sélectionne les films retenus.
Les dispositifs ainsi créés font aujourd’hui de la Guadeloupe une région volontariste en termes de soutien aux professionnels de ce secteur. En 2020, plus de 10 films sont sortis, tous bénéficiaires des dispositifs régionaux. Par ailleurs, lors de cette commission permanente, la collectivité a accordé une aide à la production d’un documentaire de 70 minutes « Outremer Olympique » et du court métrage «Ivany ».