Lutter contre le décrochage scolaire, c'est l'une des priorités du projet régional de réussite scolaire lancé par la Région Guadeloupe au mois de mars dernier. Après une expérimentation de quelques mois, l'heure était au bilan à l'Hôtel de Région, ce 6 juin 2011.
Un bilan plutôt positif pour cette première session du projet régional de réussite scolaire, plus communément baptisé P2RS. Le projet mis sur orbite début mars a mobilisé quelque 138 étudiants et a touché près de 700 élèves dans 16 collèges et 7 lycées de l'archipel.
Le principe du P2RS est simple et repose sur le volontariat d'étudiants boursiers ou bénéficiant de l'aide régionale. A raison de 4 à 5 heures par semaine, ils dispensent des cours de soutien scolaire à des élèves en difficulté, souvent issus de familles modestes. En échange, ils perçoivent une indemnité qui complète bien souvent leur bourse.
Ce lundi 6 juin 2011, il s'agissait à l'hôtel de Région de dresser un bilan de la première session du P2RS. Chefs d'établissements, étudiants et membres de la commission Education, Enseignement supérieur et Recherche ont fait le point et échangé leurs expériences, en présence du représentant du rectorat et de celui de l'UAG. Si quelques points restent à améliorer notamment sur la disponibilité d'étudiants dans les zones plus excentrées, et sur l'accueil de certains volontaires dans les établissements, globalement, tous les acteurs du projet se sont dits satisfaits.
Un peu plus tôt, dans la matinée, le collège Alexandre ISAAC à BOISRIPEAUX avait ouvert ses portes aux média, qui ont pu constater les liens tissés entre tuteurs et élèves. Certains étudiants ont d'ailleurs vu naître une vocation ou confirmés une envie d'enseigner. De l'autre côté, les collégiens ont particulièrement apprécié l'échange d'expérience et la motivation créée par cette relation nouée avec des étudiants qui avaient suivi une scolarité dans leur collège.
Cédrick COZEMA, 21 ans Etudiants en 2e année de biologie à l'UAG, tuteur au collège Alexandre ISAAC : " J'ai vu une annonce à l'UAG et je me suis porté volontaire. J'avais envie d'aider la jeunesse, surtout que j'ai suivi ma scolarité dans ce collège. Je connaissais l'ambiance et les difficultés. J'effectue 2 à 3 heures de tutorat par semaine. Côté ambiance, il existe parfois des petits perturbateurs mais en gros, beaucoup sont motivés et ont du potentiel. On a de vrais échanges, et certains n'hésitent pas à me demander mon adresse Facebook pour continuer à échanger sur des sujets qui leur posent des problèmes. Ils me demandent aussi comment faire pour arriver jusque là [à l'université] et me questionnent sur mes études. "
Claude JOTHAM, Principal du collège Alexandre ISAAC : " Le P2RS est arrivé à un moment stratégique, juste après les vœux d'orientation des élèves. Certains venaient de recevoir des avis mentionnant des réserves soumises à une amélioration de leurs résultats. Grâce à ce soutien et aux échanges avec leurs tuteurs, ils peuvent pousser la réflexion sur leur future orientation. Chez nous, le P2RS cible essentiellement les élèves de 3e. , dans l'objectif du brevet et le passage en seconde professionnelle ou générale. Une bonne centaine d'élèves a profité du dispositif. "