Dans le cadre de l’examen en 1re lecture de la proposition de loi visant à promouvoir les
langues régionales, en dotant la France d’un cadre juridique stable et renforcé pour
permettre aux collectivités territoriales, dans l’hexagone et en outre-mer, de disposer d’instruments de promotion de leur patrimoine linguistique, le Député et Président de Région
Ary Chalus a souhaité, par la voie d’un amendement, interpeller le Gouvernement sur
l’opportunité d’inscrire dans le texte davantage de dispositions favorisant l’enseignement des
langues et cultures régionales dans les Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation
(ESPE).
Il a ainsi déposé un amendement en ce sens à l’article 3, qui concerne l’enseignement des langues régionales dans l’enseignement supérieur. Cet amendement propose donc un module obligatoire d’initiation aux langues et cultures régionales dans les ESPE.
De même que pour l’apprentissage de toutes autres langues, la réussite des élèves passe par la bonne formation de leurs professeurs. C’est pourquoi Ary Chalus a souhaité que le Gouvernement fasse preuve d’audace sur ce point, toujours dans l’esprit du texte qui vise à promouvoir les langues régionales et réaffirmer le rôle fondamental que joue l’éducation
dans la protection et la promotion des expressions culturelles.
Cet amendement entend rendre obligatoire, pour les étudiants inscrits en 1re année dans les ESPE, une initiation aux langues et cultures régionales.
En effet, les étudiants inscrits dans les ESPE se destinent aux métiers du professorat et de l’éducation. Il semble donc opportun de les former à l’enseignement des langues et cultures régionales puisqu’une fois nommés professeurs, ils pourront être amenés à enseigner dans n’importe quelle académie.
Au-delà de l’enseignement, Ary Chalus soutient des dispositifs présents dans le texte, qui visent à renforcer la place et l’usage des langues régionales dans la vie publique, notamment dans la signalétique.
Enfin, concernant les médias, la possibilité pour les publications de presse et sites internet d’information rédigés en langues régionales d’être éligibles aux mêmes aides directes et indirectes accordées par l’État, que ceux rédigés en langue française.