Dans le cadre de sa politique de valorisation du patrimoine la Région Guadeloupe et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de la Guadeloupe (CAUE) ont récompensé cinq propriétaires pour leurs efforts de restauration, d’aménagement et de mise en valeur de leur bien bâti (principalement maison) situé sur l’ensemble du territoire guadeloupéen.
Dans le cadre de sa politique de valorisation du patrimoine la Région Guadeloupe et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de la Guadeloupe (CAUE) ont lancé en septembre dernier, la 6ème édition du Concours régional du patrimoine.
Pour cette 6e édition, le concours était doté d’une enveloppe globale de 10 000€ répartie en quatre prix allant de 1 000 à 5 000€ pour le premier lauréat, le cinquième prix étant une récompense honorifique.
Les Journées européennes du patrimoine ont été l’occasion de dévoiler les cinq lauréats sélectionnés, lors de la cérémonie officielle de remise de prix qui s’est déroulée le samedi 19 septembre dernier.
Les lauréats de la 6eme édition du concours régional du patrimoine:
1er prix : Maison Chalcou de madame CHALCOU, à Morne-à-l'Eau | La maison Chalcou est localisée en plein centre-ville, à l’angle des rues du Débarcadère et de Bajon. Bâtie entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, la maison à un étage et comble est identifiable par sa couleur blanche. Son élégante façade antérieure est rythmée par des ouvertures persiennées et des consoles en « s » qui soutiennent le balcon. La façade postérieure s’ouvre sur une cour spacieuse, ombragée et fleurie. Récemment rénovée, elle conserve les caractéristiques d’une architecture traditionnelle. |
2eme prix : Maison Lewoz de monsieur CHARLES-HENRI, à Basse-Terre | Le Lewoz est situé à l’angle des rues Paul Baudot et Victor Schoelcher. Ce bâtiment construit en maçonnerie au XIXe siècle, est établi en restaurant. L’immeuble a bénéficié d’une restauration d’une qualité exceptionnelle dans le cadre d’une opération d’amélioration de l’habitat. Le propriétaire a pris en compte la ventilation naturelle des espaces et leur fonctionnalité en rapport avec l’activité du site. L’ensemble est harmonieux |
3eme prix : Maison Touboul de monsieur Gérard TOUBOU, à Petit-Bourg | Sur la route de Carrère, la maison Touboul est tapie au fond d’une allée majestueuse, pavée et bordée d’arbres. Construite dans la première moitié du XXe siècle en béton, elle s’organise sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée s’ouvre sur un jardin luxuriant. La terrasse, aménagée en toute simplicité avec les éléments végétaux naturels, court le long des façades et invite à la détente et à la sérénité. |
4eme prix ex aequo : Maison Marsolle de monsieur Joseph MARSOLLE, à Sainte-Rose | Le domaine de Séverin, dénommée autrefois Moulin à Wounche, est une vaste propriété sur laquelle se trouve l’habitation Marsolle. Au coeur de celle-ci est construite au début du XXe siècle, la « Grande maison ». Elle s’élève sur deux niveaux avec un comble aménageable. Détruite par le cyclone en 1928, la maison est rénovée et renforcée en façades par un balcon en béton. Cinq travées symétriques à l’étage et au rez-de-chaussée rythment les façades antérieures. Un large auvent protège les terrasses. Le site est agrémenté d’un canal long de 3 km, avec son bassin. Des jardins créoles offrent aux regards une agréable composition. |
4eme prix ex aequo : Maison Richard de monsieur Gérard RICHARD, à Basse-Terre | La maison Richard est localisée sur une grande parcelle en plein centre-ville. La maison en rez-de-chaussée a été construite à plusieurs reprises en bois, au début du XXe siècle. Au cours de sa rénovation, le bardage a été remplacé et les menuiseries conservées. De portes persiennées en bois rythment la façade. Un auvent abrite une petite galerie et des éléments de confort ont été rajoutés. Les propriétaires prévoient une valorisation optimale du patrimoine visible sur le site. |
5eme prix - Prix honorifique : Maison Mougeot de madame Françoise MOUGEOT, au Moule |
Située près du littoral, en centre-ville, la maison Mougeot est construite en bois au début du XXe siècle. Pour la protéger des intempéries, notamment de la pluie et des embruns, ses façades sont blindées. De nombreuses ouvertures et claustras assurent la ventilation des pièces. Lors de sa rénovation, le béton et les carreaux ont remplacé le plancher en bois. Toutefois, la maison conserve le volume et l’organisation des espaces qui lui confèrent son caractère d’habitat traditionnel, désormais recherché. |