Madame et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les conseillers régionaux et départementaux, et communautaires, Madame la
Présidente chère Gabrielle,
Mesdames et Messieurs les maires,
Monsieur le maire d’Anse-Bertrand cher hôte,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’État
Mesdames et Messieurs les autorités judiciaires, civiles, militaires et consulaires
Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises, les artisans, les agriculteurs et les pécheurs, les commerçants, les responsables du secteur associatif, culturel, le monde combattant, de la société civile, salariés et retraités.
Cher-e-s ami-e-s
Vous qui agissez chaque jour au service de notre pays, la Guadeloupe, qui contribuez à son attractivité, à sa compétitivité et à son rayonnement : merci !
Une fois de plus, vous avez démontré que ceux qui créent, qui transforment, qui proposent, qui innovent bref qui agissent peuvent mener notre territoire sur le chemin de la réussite !
Tout au long de cette année 2018 nous avons, comme je l’ai toujours appelé de mes vœux, co-construit et co-produit pour un résultat juste et efficace répondant ainsi aux besoins de la population.
Je crois fermement que seul un partenariat construit sur la confiance permet de satisfaire les attentes terriblement fortes que vous ainsi que nos concitoyens exprimez en matière d’emploi, de besoin en eau, de cohésion sociale, d’égalité des territoires, de lutte contre le chômage, de mobilité, d’écoute, etc.
Je suis résolument convaincu que cet esprit de co-production renforcé doit guider nos relations pour cette nouvelle année 2019.
Il y a 3 ans, nous formulions un vœu, une opportunité, une ambition : changez d’Avenir !
Aujourd’hui, je me tiens devant vous avec un extrait de notre programme et que disions-nous ?
Premièrement, que nous nous engagions à sortir de l’urgence et de la précarité !
Et nous disions ceci : « qu’il s’agisse de l’eau, des déchets, des transports et des infrastructures routières, il ne faut plus parler, mais réaliser. »
En effet, ces problèmes existent depuis des années : 10 ans, 15 ans pour certains voire 30 à 40 ans pour d’autres sans jamais véritablement avoir été abordé avec sérieux et anticipation et encore moins en solution.
L’actualité vient nous les rappeler fatalement.
Pour autant, certains qui étaient aux affaires avant nous, « des experts » comme ils s’auto-définissaient, ont démontré leur incapacité à résoudre ces problématiques et malgré tout s’octroient le droit de faire la leçon ici et à Paris.
Ces mêmes experts qui ont longtemps combattu toute forme d’évolution institutionnelle usant des arguments les plus pernicieux et veulent aujourd’hui apparaître comme les précurseurs de l’évolution institutionnelle.
Ces mêmes experts qui n’ont rien fait sur la chlordécone, qui ont pris position en faveur de l’épandage aérien, favorisé une agriculture déraisonnée, semblent aujourd’hui se soucier tardivement de l’impact du chlordécone sur la santé des Guadeloupéens.
Vous en conviendrez c’est tout simplement irresponsable et insupportable…
Pourtant ces problématiques que sont l’eau, les déchets, les transports, l’aménagement, constituent l’essence même des sociétés modernes, équilibrées et dynamique.
N’est-ce pas ce dont nous voulons ? Une Guadeloupe attractive et leader dans la caraïbe et dans le monde ?
Je le dis à nouveau, ces dossiers ne sont en rien de la compétence de la Région ! Cependant que devons-nous faire ? Regardez la maison brûler et tourner la tête ? De quoi aurions-nous l’air ?
N’est-ce pas Aimé Césaire lui-même dans son discours sur le colonialisme nous enseignait qu’« une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. » « Qu’une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte » ?
Nous avons fait le choix de regarder en face les problèmes en sortant des constats et entrant dans l’ère de l’action !
Ainsi, depuis le début de notre mandature nous avons mis un point d’honneur à aller rapidement vers la concrétisation de ces grands projets structurants dont on parle depuis trop longtemps.
- En poursuivant l’investissement pour l’amélioration du réseau routier, le désenclavement numérique sur l’ensemble du territoire y compris nos Îles du Sud pour doper l’attractivité de notre archipel.
- En investissant comme jamais auparavant pour remettre en état nos réseaux de distribution d’eau potable : En mettant en œuvre les procédures permettant la réalisation de 15 opérations en maîtrise d’ouvrage Région pour 36,5 Millions d’euros
- 2018 a aussi vu le lancement opérationnel des chantiers concernant huit nouvelles déchèteries. Nous nous sommes fixé un objectif : un archipel 0 déchet en 2030 !
Pour cela nous devrons réduire la quantité de déchets ménagers produite et recycler pour limiter l’enfouissement à 10% des déchets.
Ainsi, dans le cadre du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets nous achèverons les travaux d’élaboration en deuxième semestre de l’année 2019.
Il est impératif de tenir les délais et de respecter notre engagement vis-à-vis des Guadeloupéens !
Qu’importent les difficultés ; nos engagements seront tenus!
- En matière de travaux routiers, l’année 2018 a été marquée par le lancement des travaux de la déviation de La Boucan.
La Région a aussi commencé les travaux de la voie pendulaire entre Grande Ravine et Poucet : un sens le matin un autre le soir pour fluidifier le trafic. Enfin, la semaine dernière nous étions à la rencontre des riverains pour échanger sur les moyens à mettre en œuvre pour la future déviation de sainte Marie pour soulager les déplacements de nos concitoyens rudement éprouvés par des trajets de plus en plus embouteillés.
- Enfin sur le transport innovant et durable, le projet de bus des mers est une réalité au plus grand dam des sceptiques !
Les phases d’expérimentations sont en cours. De même mon déplacement en début de semaine en Martinique a contribué à enrichir notre réflexion par des retours d’expérience. Il nous appartient à chacun d’adopter ce modèle et apprendre à se déplacer autrement !
Ces grands projets doivent contribuer à rééquilibrer notre territoire, le rendre plus attractif et favoriser la création d’emploi.
Mais mes cher-e-s ami-e-s vous en conviendrez avec moi, ce triptyque EAU-DECHETS-TRANSPORT c’est en réalité du rattrapage. Rattrapage des errements du passé. Mais devons-nous nous contenter de cela ? Je ne crois pas ! Assurément nous poursuivrons ce rattrapage nécessaire mais notre ambition pour la Guadeloupe demeure plus grande.
Pour rappel en 2018, les réalisations de notre région ont été nombreuses et je ne retiendrai que quelques-unes des plus singulières :
L’année 2018 aura été marquée par une meilleure organisation de notre chaîne comptable qui aura permis à la collectivité un bon niveau de mandatement : 433 M € sur 556 M € de dépenses votées et d’un meilleur taux d’exécution globale avec 78% (72 % en dépenses d’investissement et 83 % en dépenses de fonctionnement).
Pour 2019 c’est 573,89M€ pour le budget primitif soit 261,58M€ en investissement et 312,31M€ en fonctionnement. Soit un budget en augmentation pour la poursuite de notre plan pluriannuel d’investissement !
Un travail important a été effectué sur les stocks de factures en instance datant de plusieurs années et surtout pour la nette diminution du délai global de paiement au bénéfice de nos entreprises prestataires.
Je vous confirme que le raccourcissement des délais de paiement sera un objectif perpétuel tout au long de la mandature.
Dans le domaine économique :
Afin de simplifier l’accès aux aides et réduire les délais d'instruction, toutes les demandes d'aides aux entreprises ARICE et ARDDA s’effectuent depuis 2018, directement sur le portail régional.
Un nouveau dispositif d’aide aux entreprises, plus adapté aux besoins des très petites entreprises a été mis en place. De même que la mise en œuvre du dispositif chèques TIC doté d’une enveloppe de 3M€, permettant un accompagnement des petites et très petites entreprises à hauteur de 10 000€ dans leurs démarches de transformation numérique (visibilité web, e-commerce, sécurité, logiciels métiers).
En matière d’export et d’internationalisation:
La région s’attaque au marché américain. Elle a accompagné en 2018 des entreprises de l’agroalimentaire et des spiritueux dans la promotion de leur offre. Je me suis rendu à New-York conduisant la délégation guadeloupéenne en août dernier.
S’agissant de la « recherche et de l’innovation »:
On retiendra le lancement en décembre 2018 des « échos master class », qui mettent en contact des entreprises, des porteurs de projets, des chercheurs avec de grandes entreprises et des institutions, dans le domaine de l’éco-innovation.
Concernant le développement du tourisme:
Après une fin d’année 2017 qui s’annonçait catastrophique (en raison du passage de l’ouragan Maria et du retour des sargasses), nous enregistrons en 2018, une fréquentation à la hausse, soutenue par l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes.
Alain BIÈVRE nous a rappelé avec précisions les bons chiffres enregistrés par l’aéroport. Par ailleurs, la modernisation de l’aéroport prévue dès 2019, premier Projet du « Plan Juncker » dans les Antilles Françaises, suite à la signature, fin 2018, de la Convention de Prêt avec la Banque Européenne d’Investissements, répondra à notre objectif d'augmentation du nombre de visiteurs dans notre archipel.
Yves SALAÜN a pu préciser les perspectives de développement que nous offre le port Caraïbes, présidé par Marie Luce PENCHARD que je salue ! L’investissement régional massif, en appui de projets tels que Karukéra Bay ou l’aménagement des infrastructures portuaires pour un meilleur accueil de l’offre touristique, est significatif.
À ce propos je vous annonce fièrement que nous avons déjà dépassé, notre objectif fixé pour 2020, d’1 million de touristes.
C’est un beau succès qui en appelle d’autres ; en parallèle, nous ciblons la réalisation d’un chiffre d’affaires atteignant 1 milliard d’euros, nous n’en sommes pas loin, et la création de mille emplois pérennes !
Ce secteur touristique durable constitue un des principaux fers de lance et un indéniable levier de croissance pour les autres secteurs économiques.
Avoir dépassé le million de visiteurs vous l’aurez compris ; c’est de l’activité et donc des recettes supplémentaires pour nos artisans, pour le secteur BTP, nos pécheurs, nos agriculteurs, grâce à notre politique de soutien à l’augmentation de notre capacité d’accueil : des petites structures hôtelières, des gîtes, aux grands projets hôteliers et je sais que Simon Vainqueur et Patrick VIAL-COLLET abonderont dans mon sens.
2018 a surtout illustré notre force de rassemblement autour de l’organisation de la 40e édition de la
Route du Rhum « Destination Guadeloupe » :
Soyons fiers de nos capacités à porter avec succès un événement international de cette ampleur et donner à voir une Guadeloupe qui gagne.
Mesdames, Messieurs,
Je vous le disais en préambule, notre ambition pour la Guadeloupe demeure bien plus grande. Cette ambition doit reposer sur un socle renouvelé, sur un nouveau modèle économique qui repose sur nos atouts au service de l’épanouissement des Guadeloupéens et de l’attractivité du territoire. Nous n’avons pas dévié du chemin de notre ambition.
Dans un monde de plus en plus compétitif, nous avons l’obligation d’affûter nos armes, de nous accorder ensemble, et jouer ainsi notre meilleure partition, sans bémol ni fausses notes, dans le concert des nations !
Posons-nous la question ? À quoi reconnaît-on un pays en bonne santé ? Il me semble à sa capacité de préparer l’avenir.
C’est pourquoi je vois 4 piliers de développement indispensables et durables pour préparer la Guadeloupe de demain.
Tout d’abord l’économie verte et bleue
Nous sommes un territoire archipélagique qui a trop longtemps tourné le dos à la mer alors qu’elle est à la confluence entre notre histoire et notre développement.
La mer qui doit répondre à notre objectif de nourrir davantage notre population. Je pense à la poursuite de la mise en œuvre des aides au redémarrage de la filière pêche et aquaculture. Charly VINCENT a évoqué le 1er contrat d'objectif et de performance signé en ce sens avec le Comité Régional des Pêches Maritimes.
La mer qui doit nous permettre de nous déplacer autrement et c’est tout le sens du bus des mers. Pour ce faire nous bâtirons le centre des métiers de la mer à Terre de Bas pour former notre jeunesse à ces nouveaux métiers liés à la mer qu’elle devra réinventer et maîtriser afin de se construire.
Pareil pour la croissance verte qui doit répondre à notre besoin de plus d’autonomie alimentaire. Notre agriculture durable et responsable représente le socle de notre développement et Patrick SELLIN dont je salue la réélection partagera mon avis sans aucun doute.
Il s’agit avant tout d’améliorer le taux de consommation de la production locale dans la perspective de conquête de nouveaux marchés, tant intérieur qu’extérieur.
Je n’oublie pas les autres filières (la production bovine, l’élevage, etc.) que nous avons aussi accompagnées suite à l’ouragan Maria, nous le verrons tout à l’heure.
C’est l’intérêt ici du Marché d’Intérêt Régional, 6M€ pour une meilleure organisation de la production, la distribution et la commercialisation notamment pour les petites exploitations agricoles.
C’est l’objectif des projets LEADER, récemment signés avec les Communautés d’agglomération dans le Nord Grande-Terre et dans le Sud Basse-Terre et avec la Communauté de Commune de Marie-Galante.
L’agriculture doit rester une priorité stratégique ; ceci doit nous emmener à matérialiser, dans des délais resserrés, des symboles forts comme LIZIN SANTRAL ici même dans le Nord Grande-Terre. Et dans le même ordre d’idées nous avons mis à la disposition des organisations syndicales et interprofessionnelles agricoles, de nouveaux locaux pour enfin concrétiser la Maison Régionale des Organisations Professionnelles de l’Agriculture et de la Pêche ou MAROPA, attendus par les agriculteurs depuis des décennies !
Je veux insister sur le deuxième pilier la santé :
C’est un indicateur majeur des sociétés modernes.
Nous partons d’un postulat assumé pleinement : la santé des Guadeloupéens n’a pas de prix ! C’est tout le sens de notre investissement pour que Marie Galante ait son scanner, pour la mise en service du Cyclotron avec bientôt l’arrivée d’un deuxième TEP Scan.
Nous devons concrétiser notre ambition de créer un véritable pôle santé autour de la reconstruction du CHU dans laquelle je rappelle, la Région Guadeloupe investit à hauteur de 67 M€ dans les infrastructures routières ! Oui cher-e-s ami-e-s, sans ces infrastructures il n’y a pas d’accès possible dans la construction du nouveau CHU !
Enfin, nous avons ouvert, aux côtés de Gérard COTELLON, le Campus sanitaire et social à Saint-Claude qui entend répondre à un objectif : Construire la fac de médecine pour favoriser et encourager un parcours sanitaire durable en Guadeloupe et renforcer ainsi notre ambition universitaire et notre choix de maintenir les cerveaux au sein même de la matrice guadeloupéenne achevant ainsi l’œuvre de pionniers. Je veux parler de deux illustres guadeloupéens Bertène JUMINER et Hyacinthe BASTARAUD.
Ils nous ont montré la voie, il nous appartient donc de poursuivre le tracé.
En troisième lieu je veux parler de la formation et l’innovation
Il nous faut créer les conditions favorables pour que nos populations puissent s’intégrer dans une société en mutation perpétuelle.
Je reviens du salon de l’Étudiant où j’ai pu observer cette jeunesse dynamique qui mérite que l’on se batte pour elle. Le dire c’est bien, l’important c’est de le traduire !
Aussi, la formation professionnelle et l’enseignement sont au cœur de notre stratégie régionale. Cette année, c’est 39M€ de budget mis à disposition. 29M€ pour accompagner la rénovation et la reconstruction des lycées, 6 M€ pour les CFA. Un accroissement de notre accompagnement à Guadeloupe formation.
Notre collectivité a aussi lancé en 2018 le pacte ultramarin d’investissement dans les compétences, doté d’un budget prévisionnel de 88 millions d’euros.
Enfin, des rencontres se sont tenues avec les structures de l’Insertion par l’Activité Économique (IAE), pour définir un cadre stratégique d’intervention régionale visant à mieux soutenir ce secteur d’activité.
C’est aussi accompagner l’innovation et aider nos jeunes entrepreneurs. Développer leur sens critique leur esprit d’entreprendre, libérer les énergies et récompenser l’audace !
Je pense au projet de formation des métiers de l’aérien avec la construction du simulateur de vol qui a toute sa place au vu des perspectives offertes par l’ouverture de plus de 600 000 postes dans le monde ainsi que les offres d’emploi à venir au sein des compagnies locales.
Cela se traduit par la mise en cohérence de la technopole du morne Bernard labélisée RETIS véritable colonne vertébrale d’un territoire désormais rééquilibré qui symbolise la traduction du nouveau modèle économique. Elle permettra à tout un chacun de se reconnaître dans un ensemble ouvert, de créer, construire et transformer ses rêves en quelque chose de bien réel.
Mesdames, Messieurs
Le dernier pilier mais non le moindre m’amène au cœur de mon intervention.
Tout ce que nous faisons c’est en faveur de notre jeunesse guadeloupéenne ! Cette jeunesse pétrie de talent, riche de désir, avide de connaissance et le plus important volontariste !
Une jeunesse qui je le sais par mes échanges se sent parfois abandonnée, délaissée, en perte de confiance et de repères mais qui entre insouciance et angoisse et clairvoyance et espoir joue le jeu en arborant fièrement son identité guadeloupéenne !
Cette jeunesse qui il y a plus d’une quinzaine d’année m’a fait confiance et m’a conduit ou je suis aujourd’hui. Cette jeunesse qui tel un diamant précieux a su polir ma vision de la Guadeloupe, révélé la clarté et la beauté dans ma ville - Baie Mahault - où tout était obscurité sauvage. Cette jeunesse que nous conservons tous jalousement dans nos cœurs !
Nous devons être au plus près de cette jeunesse, lui faire confiance ! C’est le cri retentissant qu’elle nous lance aujourd’hui dont nous percevons l’écho ! Nous ne devons pas faire la sourde oreille. Nous devons être réceptifs, envoyer les bons signaux lutter contre les interférences !
Notre jeunesse est notre présent et dans le contexte de vieillissement de la population c’est tout simplement notre avenir!
Comme je le disais aux sujets des entrepreneurs de demain, ce n’est pas à notre jeunesse de s’adapter à nous mais à nous de nous adapter à elle et l’aider à forger son destin!
Avec la loi Égalité et Citoyenneté du 27 janvier 2017, la région est chef de file de la coordination des politiques territoriales pour la jeunesse. De la même manière que nous avons lancé l’opération «région à domicile » sur l’ensemble de l’Archipel, j’annonce le plan action jeunesse qui sera développé au cours de l’année 2019 et concrétisera notre ambition.
Le défi consistera à accompagner les initiatives portées par les jeunes guadeloupéens, à renforcer la structuration de leurs projets et leur donner de la visibilité.
Nous devons leur donner les moyens de s’inscrire, sans complexe, dans la compétition mondiale. La réussite de ces 4 pilliers essentiels donne sens à notre intégration dans l’OECO où nous pourrons aspirer de manière légitime à devenir un vrai HUB dans la Caraïbe avec comme atouts précieux notre jeunesse formée, notre université pleine d’opportunité, notre système de santé complet et performant et notre souveraineté alimentaire retrouvée. Dans une économie mondialisée, la triple appartenance Européenne-Française -Caribéenne de la Guadeloupe est une réelle opportunité pour le développement de notre archipel.
Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s partenaires, je veux aussi devant vous faire amende honorable !
Dans ce projet et cette ambition pour construire l’avenir de la Guadeloupe il nous est arrivé de ne pas suffisamment, voire de mal, expliquer notre projet avec le risque quelques fois de brouiller notre message.
Pour cette année 2019 nous nous attellerons rigoureusement - et je l’ai exigé de mes équipes – à mieux communiquer à mieux expliquer, à faire mieux apprécier notre vision de développement pour le territoire.
Mais c’est ensemble que nous devons nous remettre en question. La population attend de nous plus de proximité, que nous redéfinissions avec elle les contours de l’espoir ; que nous puissions montrer la cohérence de nos engagements et de nos actions !
C’est en étant unis, ambitieux et solidaires pour faire de la Guadeloupe un territoire compétitif, tourné vers son avenir, vers l’excellence et vers ses habitants, que nous nous retrouverons. Je pense à la question du dialogue social dont je souhaite le renforcement dans nos territoires !
Le Président que je suis en est convaincu ! Je sais que nous pouvons y parvenir ensemble. Cette confiance et cette conviction profonde, je la puise dans vos regards, dans la connaissance aussi qui est la mienne de notre territoire, de son potentiel et de ses formidables atouts, de notre force commune à nous réinventer au quotidien malgré les douleurs du passé, les difficultés du présent et les incertitudes de l’avenir.
La raison - et je cite Barack OBAMA- c’est l’esprit guadeloupéen, la promesse guadeloupéenne, qui nous fait avancer même quand le sentier est difficile ; qui nous lie en dépit de nos différences ; qui nous fait porter le regard non pas vers ce qui est visible, mais vers ce qui est invisible.
En 2018 année Guy Tirolien, notre illustre poète nous appelait à unir nos voix en un bouquet de cris et d’énergie, pour relever ensemble les défis futurs ; de lever les yeux au-delà des difficultés.
Pour cette année 2019 consacrée à Gerty Archimède illustre femme guadeloupéenne, visionnaire, je nous souhaite d’être les pionniers dans nos domaines, des leaders par nos actions.
En nous inscrivant modestement dans ses pas, montrons la voie aux générations, à notre jeunesse, pour converger ensemble vers le même intérêt : construire sereinement la Guadeloupe.
«L'histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l'invincible espoir. » (Jean Jaurès)
Je vous remercie pour votre écoute !
Ary CHALUS