La Commission européenne a adopté le 1er décembre 2015 le programme INTERREG Caraïbes 2014-2020 dont le budget s'élève à 86 millions d'euros, dont 64.2 million d'euros venant du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).
Le programme, destiné à soutenir des projets de coopération dans l’espace Caraïbes, concerne les régions ultrapériphériques (Rup) de Guadeloupe, Guyane, Martinique et Saint Martin avec près de quarante pays tiers et pays ou territoires d'outre-mer (PTOM), en particulier les pays membres de l'Association des Etats de la Caraïbe (AEC), du CARICOM (Caribbean Community) et de l'OECO (Organisation Economique de la Caraïbe Orientale).
Corina Creţu, Commissaire à la Politique Régionale, a commenté: "J'accorde personnellement une attention spéciale aux régions ultrapériphériques de l'Europe. Le programme que nous avons adopté aujourd'hui contribuera efficacement au développement économique de ces territoires et à l'amélioration de la qualité de vie des habitants."
Le programme a pour objectif de renforcer la compétitivité économique du bassin, de répondre aux problématiques communes environnementales et sanitaires et de promouvoir le capital culturel de la région.
Le programme se décline en six priorités stratégiques:
- Renforcer la compétitivité des entreprises du bassin des Caraïbes.
- Renforcer la capacité de réponse aux risques naturels par la mise en place de systèmes communs de gestion des risques.
- Protéger l'environnement culturel et naturel, notamment en développant conjointement un tourisme durable dans la Caraïbe.
- Répondre aux problématiques communes de santé,
- Soutenir le développement des énergies renouvelable avec les pays de l'OECO.
- Renforcer le capital humain par la mobilité étudiante et professionnelle ainsi que par le renforcement des capacités linguistiques.
Les résultats attendus sont:
- la création d'un environnement propice au développement du commerce entre les territoires de la zone,
- la mise en place d'une vingtaine de dispositifs d'observation, de gestion et de réponse aux risques naturels dans la Caraïbe,
- le développement de l'écotourisme,
- le recul du VIH et des pathologies vectorielles comme la dengue, le chikungunya ou la leptospirose,
- le développement des capacités de production électrique à partir de la géothermie
- la participation d'environ 3500 personnes à des initiatives de mobilité transfrontalière ou à des programmes communs d'enseignement et de formation.
L'autorité de gestion chargée de la mise en œuvre du programme est le Conseil Régional de la Guadeloupe.