Vous avez dit Octroi de mer?

Assurer le développement et la sauvegarde de la production locale. Ceci est la base de notre projet politique depuis notre arrivée à la tête de la Collectivité. Cet objectif est encore plus d’actualité aujourd’hui depuis la pandémie de Covid19- qui affecte le monde et davantage nos petits territoires, dont les finances ont été mises à mal avec l’arrêt brutal de l’activité économique.


Nous nous devons d’être aux côtés de nos industries locales et de les accompagner dans leur volonté de se relever.
Or, la publication en sortie du confinement du rapport de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI) remet en cause le dispositif, en suggérant que la suppression.

Les attaques contre l'Octroi de mer sont récurrentes, et interviennent souvent au moment où la Commission européenne doit se prononcer sur la prorogation de ce dispositif dérogatoire au droit communautaire. Cette année ne déroge pas à la règle. C’est à l’entame des négociations que mène la France avec la Commission européenne en vue de la reconduction du dispositif et du régime du différentiel au 31 décembre 2020, qu'intervient le rapport FERDI (La Fondation pour les études et recherches sur le développement international), qui conteste l’efficacité de ce dispositif dans les départements d’Outre-mer.

L’octroi de mer c’est quoi ? À quoi sert-il ? Quels sont ses objectifs ?

Cette conférence sur l’octroi de mer voulue par l’exécutif régional devrait permettre de répondre de façon pédagogique à ces questions et d’aborder l’intérêt de ces taxes pour les collectivités locales ainsi que pour la protection de la production locale. Il s’agira enfin, durant cette conférence, d’envisager les perspectives et l’avenir de l’octroi de mer.
De l’octroi de mer se traduirait par une baisse des prix et une diminution du chômage.

Mais c’est faire peu de cas de l’importance de l’octroi de mer en matière d’abondement du budget des collectivités locales, avec un peu plus de 40 % du budget de fonctionnement des communes en Guadeloupe.

C’est aussi omettre que le développement de l’industrie locale en Guadeloupe, qui représente 439 10 emplois directs, constitue une réussite attribuable essentiellement au régime des différentiels d’octroi de mer, face à une importation qui reste la règle et dont les parts de marché sont prédominantes.

L’irruption de ce rapport, à la veille des négociations que mène l’État français avec la Commission européenne en vue de la reconduction du dispositif et du régime du différentiel, doit nous donner l’occasion de parler d’une seule voix avec les autres Collectivités d’Outre-mer, afin d’être force de proposition et que rien ne nous soit imposé de l’extérieur.

Ensemble, nous devons faire fi de nos différences pour sauvegarder la production locale dans l’intérêt de nos populations.