Ary Chalus, Député et Président du Conseil régional interpelle le Ministre de l’intérieur sur la problématique de la sécurité.

Lors de la séance des questions au Gouvernement de ce mardi 31 mai, le Député Ary Chalus a interpellé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, sur un dispositif sécuritaire pérenne pour l’outre-mer.


Face à la recrudescence des faits de violence en lien avec le trafic international de drogue et d’armes à feu, notamment d’armes de guerre, le Député Ary Chalus a alerté le Gouvernement sur la prolifération de ces armes et la nécessité de mettre en place des dispositions permanentes pour assurer la pérennité d’un dispositif sécuritaire efficient en outre-mer.

Il a rappelé l’impérieuse nécessité de renforcer les effectifs au sein de la police nationale et des surveillants pénitentiaires en proposant le retour au pays des fonctionnaires en attente de mutation pour renforcer les effectifs sur place. Un choix judicieux puisque ces fonctionnaires constituent en effet un atout considérable pour leur expérience déjà acquise.

Le Député Ary Chalus a également rappelé sa proposition d’une expérimentation en Guadeloupe afin d’élargir les compétences des policiers municipaux pour soutenir leurs collègues de la police nationale, en sous-effectif flagrant.
Enfin, il a annoncé la préparation d’une résolution afin de demander la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le trafic d’armes dans les territoires ultramarins.

Vous trouverez ci-dessous les éléments de son intervention :

« Monsieur le Ministre de l’Intérieur,
La sécurité demeure une compétence régalienne et les collectivités locales ne parviendront jamais à obtenir de résultats satisfaisants sans le concours effectif de l’État. Dans les territoires ultramarins et singulièrement en Guadeloupe, nous assistons depuis des mois, à une explosion des faits de violence, en lien avec le trafic de
drogue international et la prolifération d’un marché illicite d’armes à feu, notamment des armes de guerre.
Un comble, au moment même où le territoire national est placé en état d’urgence.

La situation nécessite une réponse audible et ferme.

La protection des biens et des personnes appelle à la même attention, à la même vigilance, en outre-mer comme en métropole ! Ce constat, aussi inquiétant soit-il, est majoritairement lié au manque d’effectif au sein de la police nationale. Il faut, si l’on souhaite lutter plus efficacement contre la récidive, renforcer les effectifs des surveillants pénitentiaires.

L’ensemble des forces de sécurité est unanime :

il faut que des dispositions permanentes soient envisagées pour assurer la pérennité d’un dispositif sécuritaire efficient, en outre-mer et plus précisément en Guadeloupe. C’est en ce sens que je proposais de favoriser le retour au pays des fonctionnaires ultramarins, policiers et surveillants pénitentiaires, en attente de mutation pour renforcer les effectifs sur place. Ce choix me semble judicieux car ces fonctionnaires constituent en effet un atout considérable par leur expérience déjà acquise.

De même lors du projet de loi de lutte contre le crime organisé j’ai eu à faire la proposition d’une expérimentation en Guadeloupe afin d’élargir les compétences des policiers municipaux pour soutenir leurs collègues de la police nationale, en sous-effectif flagrant. Une proposition refusée par Madame la rapporteure du texte.

Aujourd’hui, j’ai formulé une résolution afin de demander la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le trafic d’armes dans les territoires ultramarins.

Monsieur le Ministre,
Pouvez-vous prendre des dispositions durables pour répondre à l’attente de nos populations et garantir ainsi une sécurité optimale en outremer ? »