Conférence Territoriale de l’Action Publique du Lundi 14 mai 2020: Allocution du président de la région Guadeloupe

Depuis 2016, la région Guadeloupe hors de son champ de compétence, a pourtant décidé d’être au rendez-vous sur le dossier de l’eau et mène une politique offensive en ce sens dans le but d’accélérer le retour du précieux liquide dans les robinets des Guadeloupéens.


Pour preuve, en plus d’apporter 36 millions d’euros sur les 71 millions du plan d’urgence, la région participe également dans le cadre du plan EAU-DOM, à l’accompagnement des EPCI à hauteur d’un million d’euro pour la recherche et la réparation des fuites d’eau et a permis en parallèle le renouvellement de 22 110 compteurs, soit 14 % du parc des territoires concernés.

Au terme de ces engagements et après plusieurs mois d’échanges menés par les groupes de travail mis en place par la CTAP (Conférence Territoriale de l’Action Publique), nous étions en droit d’espérer un consensus actant la création immédiate d’une autorité unique.

Les travaux ont d’ailleurs conduit au dimensionnement d’un syndicat unique mixte ouvert à la carte, doté des compétences eau potable et assainissement, conformément à la déclaration des élus réunis en CTAP le 13 août 2019.

Il a été acté à l’unanimité la création du syndicat avant les élections municipales de mars 2020 et la date de prise d’effet différée au 1er septembre 2020.

Au-delà de la réorganisation du service public de l’eau et de l’assainissement, la région reste engagée pour maintenir l’intensité des investissements pour garantir l’exécution des travaux de réhabilitation des réseaux et soulager, sans délais, la population.

Rappelons que le conseil régional a voté, en février dernier, son adhésion au Syndicat Mixte Ouvert, lui octroyant dans le même temps une dotation de cinq millions d’euros, correspondant à 25% de la dotation initiale de 20 millions en équité avec le département, le reste de la dotation devant être répartie entre les EPCI au prorata de leur population.

Les autres partenaires devaient voter des délibérations conformes en tout point, cela a été le cas pour le département, la CAGSC et Cap Excellence ont modifié certains termes de la délibération et la CANBT, n’a pas encore délibéré.

Aujourd’hui, force est de constater que la procédure est arrêtée ! Aussi, l’exécutif régional demande solennellement que cette procédure obligatoire de vote des délibérations soit clôturée d’ici la première semaine du mois de juin (les votes pouvant être réalisés en visio conférence s’il y a lieu) ; en parallèle il conviendra de vérifier les modifications effectuées par la CAGSC et Cap excellence pour savoir si elles emportent l’agrément de tous.

Aujourd’hui, la crise sanitaire nous l’a douloureusement démontré ; il n’est plus question de reporter notre responsabilité !

Aussi, le président du conseil régional estime que si le 30 juin prochain, nous n’avons pas toutes les délibérations concordantes pour la mise en place de ce syndicat unique de l’eau, il n’hésitera pas à assumer “toutes” ses responsabilités pour clore, une fois pour toute, ce malheureux chapitre de l’histoire du service public de l’eau et de l’assainissement en Guadeloupe.

Il s’agira pour le président de région de demander aux plus hautes autorités de l’Etat, de présenter au parlement une loi d’habilitation afin que la région Guadeloupe soit l’autorité organisatrice de ce service public.

Cette habilitation permettra d’assumer en pleine compétence le financement des opérations de reconstruction de l’ensemble du réseau et de demander le cofinancement de l’État comme s’y était engagé le Président de la république, sous la condition expresse d’une autorité unique.