Proposition de création d'un Etablissement d'un établissement public d'insertion de la défense (EPIDE) en Guadeloupe

Monsieur le Premier ministre,

Alors que la situation semblait s'apaiser, on assiste à une recrudescence des faits de violences et de la délinquance.

Depuis quelques mois, le nombre de braquages augmente, nous avons même eu à déplorer le week-end dernier des tirs visant des gendarmes. Le nombre d'armes en circulation n'a jamais été aussi important!Si le travail, très efficace, des enquêteurs de la gendarmerie et de la police permet, en général rapidement d’appréhender les auteurs des faits.

Je pense aussi, qu'il y a urgence à nous interroger sur le sens des condamnations et des peines prononcées pour prévenir le fléau de la récidive en favorisant une réelle insertion, à la fois citoyenne et professionnelle.

Je souhaite ainsi revenir sur la proposition qui vous a été faite le 5 novembre 2014 sur le principe de création d'un Etablissement d'un établissement public d'insertion de la défense (EPIDE) en Guadeloupe.

Ce dispositif mis en place par la loi du 26 décembre 2011 permet de proposer aux mineurs délinquants âgés de 16 à 18 ans, à titre d'alternative à une peine d'incarcération et sur la base du volontariat, d'accomplir un contrat de service.Cette expérimentation apparaît plus que jamais comme une réelle opportunité.Ce dispositif, même s'il pourrait être amendé, me semble aussi aller dans le sens de la volonté du Président de la République d'étendre le service civique, exprimé le 11 janvier 2016 lors de ses vœux à la jeunesse et aux forces de l'engagement.

Cette mesure ciblée en milieu ouvert et non plus en prison est surtout un excellent moyen de prévenir la récidive.Aussi, et en concertation avec le Conseil Départemental, les Communautés d'Agglomération, je pense que nous sommes en mesure de concrétiser la création du premier EPIDE en outre-mer.

Le Gouvernement souhaite t'il nous accompagner à mettre en place un dispositif visant l'encadrement militaire des mineurs délinquants afin qu'en outre-mer, l'on puisse mieux répondre aux besoins des jeunes en voie de marginalisation ?