Vendredi 14 juin aura lieu la première cérémonie de remise des récompenses des lauréats « Territoires Engagés pour la Nature ». Cet évènement se tiendra en clôture du 1er salon des maires de la Guadeloupe au CWTC.
La Guadeloupe présente une importante diversité de milieux naturels terrestres et marins ainsi qu’une richesse tant faunistique que floristique, en raison notamment de sa situation géographique au sein de l’arc des Petites Antilles. Le nombre d’espèces végétales par unité de surface aux Antilles françaises est 88 fois plus important qu’en France hexagonale.
On dénombre ainsi autant d’espèces d’arbres sur une île comme la Désirade, soit une centaine, que dans toute la France hexagonale. Ainsi, sur les 1 800 espèces que compte la flore vasculaire indigène de Guadeloupe, 241 sont endémiques des Petites Antilles et 24 strictement endémiques de la Guadeloupe. Or ce patrimoine est menacé notamment par notre activité humaine.
L’initiative « Territoires engagés pour la Nature »
Des actions de préservation des espaces et de la biodiversité existent sur notre territoire et ce de manière très hétérogène. Aujourd’hui, si l’on souhaite limiter l’érosion de notre biodiversité, cela ne suffit plus. Il est nécessaire d’assurer un continuum de préservation de la biodiversité à l’échelle de l’ensemble du territoire de l’Archipel. C’est pourquoi, la Région Guadeloupe a lancé l’initiative « territoires engagés pour la nature ».
La Région Guadeloupe, en partenariat étroit avec le CAUE, le Département, le CNFPT, l’Office de l’eau, le Parc national de la Guadeloupe, l’Agence Française pour la Biodiversité, l’Association des Maires de Guadeloupe et la DEAL, a mis en œuvre le déploiement de cet outil en Guadeloupe dans le but de créer une émulation autour des enjeux liés à la biodiversité.
Ce projet a été ouvert à toutes les communes et intercommunalités souhaitant faire de la biodiversité un marqueur fort de l’ensemble de leurs politiques publiques, qu’elles soient novices ou déjà très actives en matière de préservation de la biodiversité.
Les premiers lauréats du dispositif « Territoires engagés pour la Nature 2019 »
Le 19 mars dernier a eu lieu le lancement officiel de « Territoires Engagés pour la Nature » en Guadeloupe. Ce ne sont pas moins de 90 personnes, élus et techniciens confondus, qui ont participé à cette manifestation, dont l’objectif était de faire émerger des candidatures. Cette forte mobilisation a été le fruit d’une collaboration étroite entre la Région Guadeloupe, les membres du collectif régional (le Département, le Parc National de la Guadeloupe, l’Office de l’eau de la Guadeloupe, la DEAL et l’AFB) et des partenaires, tels que le CAUE, le CNFPT et l’Association des maires de Guadeloupe.
À l’issue de ce lancement, un dispositif d’accompagnement a été mis en place par le service environnement de la Région, tout ceci en étroite collaboration avec le CAUE, le CNFPT et l’Association des maires (3 sessions de formation des techniciens territoriaux et 3 sessions de formation des élus).
Des dossiers de candidatures ont été déposés par une intercommunalité et sept communes. Ces candidatures « TEN » ont été évaluées par un jury composé de représentants du collectif régional et de ses partenaires, qui s’est réuni le 3 juin dernier.
Le vendredi 14 juin aura lieu la première cérémonie de remise des récompenses des lauréats « Territoires Engagés pour la Nature ». Cet évènement se tiendra en clôture du 1er salon des maires de la Guadeloupe.
Comment devient-on un Territoire engagé pour la nature ?
Pour s’inscrire et obtenir la reconnaissance « Territoire engagé pour la nature », chaque collectivité a dû formaliser un plan d’action pour la biodiversité pour les trois prochaines années à venir.
Ce plan d’action doit comprendre la réalisation d’actions minimales en faveur de la reconquête de la biodiversité et respecter quatre critères généraux :
Être impliquant, cohérent et proportionné : le plan d’action doit rassembler l’ensemble des services de la collectivité et les acteurs du territoire. Les actions mises en œuvre devront être proportionnées au regard des compétences et moyens de la collectivité.
- Être mesurable : il doit contenir des objectifs de résultat et prévoir un suivi de la mise en œuvre des actions et de leurs impacts.
- Être additionnel : il doit contenir des actions additionnelles par rapport aux actions passées et par rapport à la réglementation.
- Être en lien avec l’action publique : il doit contribuer à la mise en œuvre des outils d’action publique régionale.