Les 2e RENCONTRES SCIENTIFIQUES DE LA REGION GUADELOUPE: « Réussir ensemble la croissance verte et bleue »

Dans le cadre des secondes rencontres scientifiques de la Région Guadeloupe, les décideurs politiques, les scientifiques, les organisations socio-professionnelles ainsi que la société civile ont par une confluence des expertises fait émerger de véritables pistes de développement qui répondent pleinement aux orientations stratégiques de la Région Guadeloupe.


Dans son projet de faire la Guadeloupe emprunter durablement l’autosuffisance alimentaire, les analyses de Christophe Wachter (AMPI), Henry Joseph (Phytobokaz), Guylène Aurore (COVACHIM) et Nathalie Minatchy (ingénieur agroalimentaire) contribuent pleinement à la volonté de la collectivité régionale à accompagner la mise en œuvre d’une économie symbiotique, (présenté par le docteur Henry Joseph), en vue de nourrir la population guadeloupéenne.

Cette économie symbiotique repose sur le développement d’une agriculture de petite échelle bioéconomique et agroécologique (APEBA).

Dans le secteur de l’agriculture, où l’innovation de produits et de processus est un enjeu majeur, la présence ici, en Guadeloupe, d’une recherche d’excellence et de centres techniques (INRA et CIRAD, IT2, IKARE, CTCS, RITA) nous permet d’envisager l’avenir avec sérénité à la condition de correctement traiter la question du transfert des connaissances et des procédés de la recherche vers les exploitations.

Les débats nourris autour des présentations de l’INRA, de la DAAF, de la Chambre d’agriculture, d’IGUAVIE et de la CANGT ont permis d’identifier des pistes de renforcement en terme d’accompagnement du secteur qu’il s’agisse d’un accompagnement en matière de recherche-développement-innovation, en matière de formation ou en matière organisationnelle.

Enfin, la réflexion à mener sur un aménagement du littoral fragilisé par l’érosion et soumis à de fortes contraintes humaines doit être intégrée dans les pistes de développement à venir qui se doivent d’intégrer un transport maritime durable exploitant avec pertinence notre caractère archipélagique.

Les analyses de l’UMR BOREA, et de l’UMR ECOFOG associées aux présentations faites sur les 50 pas géométriques ont mis en lumière les risques continuels encourus par une ressource corallienne réduite à 20% de ses capacités, ressource essentielle pour la régénération de certaines ressources halieutiques, ressources majeures pour nos pêcheurs.

Ce risque pris en compte s’inscrit également dans la nécessité de diversifier les activités du littoral et de la mer. La confrontation des vues entre le laboratoire de biologie marine, la Sypagua, les membres du cluster maritime ont conduit à affirmer l’intérêt à considérer l’aquaculture et le pescatoutisme comme pistes de développement.

Les énergies renouvelables marines, l’hydrolien ou l’énergie thermique des mers représentent en Guadeloupe un gisement insuffisamment exploité. Mais, là aussi, les réflexions du Grand Port maritime ou encore les travaux du LARGE et du GTSI constituent de précieuses contribution et préfigurent l’appropriation, par nos entreprises, de ces ressources endogènes.

La croissance verte et la croissance bleue exprime donc une ambition, un pari que nous prenons sur notre avenir. Un pari, somme toute, assez peu risqué compte-tenu de l’immense potentiel que représente notre patrimoine naturel et maritime.