Dans le souci de préserver la population d’une contamination au covid-19, les maires des communes de Marie-Galante ont pris un arrêté le 17 mars 2020 visant à interdire le débarquement de personnes sur les ports et les côtes de l’île. Ary CHALUS, le Président de la Région Guadeloupe a soutenu cette décision dont le but est de préserver la santé de la population de Marie-Galante , une communauté fragile qui manque cruellement de moyens de défense face à une situation dramatique et compliquée.
La collectivité régionale, en charge des dessertes inter-îles, a répondu aux sollicitations des élus marie-galantais pour la mise en place de rotations aériennes afin d'assurer de façon transitoire la continuité
territoriale et sanitaire pendant la période de confinement.
Par ailleurs, la Région contribue au financement de l’acheminement des passagers, en dehors de ceux qui relèvent de la prise en charge intégrale par la sécurité sociale. Ces vols sont assurés par une compagnie aérienne réquisitionnée par le représentant de l’État.
La Région Guadeloupe travaille avec les élus à une solution de transport répondant aux besoins de l'île en cette période particulière de confinement. Ces besoins sont de permettre à dix patients par semaine de bénéficier de soins indispensables. Ils prennent aussi en compte un volant de dix places supplémentaires par rotation pouvant être utilisées par des personnes répondant aux exceptions des mesures de confinement, en respectant les recommandations imposées par le contexte (port de masques et de gants).
Au vu de ces besoins spécifiques, la voie aérienne s'avère la plus adaptée par sa durée de 15 minutes et
son coût 8 fois inférieur à la voie maritime.
Cette situation à laquelle sont confrontés les élus de Marie-Galante met en exergue la nécessité d’un pouvoir local de décision sur une problématique aussi cruciale que la santé de la population. Nous devrons désormais nous interroger sur une nécessaire refonte de nos rapports avec les autorités en charge de la santé. Car, il y a nécessité absolue d’agir avec pragmatisme et efficacité dès lors, que la santé des Guadeloupéens est menacée. Cette crise révèle qu’une refonte de nos méthodes et de nos pratiques est indispensable !